Après Anthloz, la Norvège remporte sa deuxième victoire en relais féminin. La Suède termine deuxième, l’Italie est troisième pour son premier podium de la saison. La France, qui jouait le petit globe de la discipline, se voit disqualifiée après une erreur technique sur le pas de tir.
Les deux nations scandinaves auront joué devant d’un bout à l’autre de la course. La Norvège, parfaitement lancée par Marte Olsbu Roeiseland, sera inarrêtable jusqu’à la ligne d’arrivée. À leur poursuite, les Suédoises n’arriveront pas à combler leur retard et terminent deuxième à 37 secondes. La lutte pour la troisième place fait rage entre la Suisse, l’Italie et l’Autriche, et c’est finalement les Transalpines qui complètent le podium. L’Allemagne, après une belle remontée en fin de course, termine quatrième.
Pour les Bleues en revanche, la course a tourné au désastre. Aujourd’hui, les Françaises avaient une occasion en or de remporter le troisième petit globe du relais féminin de leur histoire. En tête du classement avec 216 points, elles pouvaient se contenter d’un top 8 pour sécuriser la précieuse récompense. Pourtant bien lancées par Anaïs Bescond (troisième au passage de relais), elles seront ensuite fébriles derrière la carabine. Jusqu’à cette information terrible donnée par les officiels de l’IBU : la France est disqualifiée.
Le scénario catastrophe
Anaïs Bescond, deuxième meilleur temps de ski de son groupe, donne le relais à Anaïs Chevalier-Bouchet à 17 secondes de Tiril Eckhoff. La vice-championne olympique de l’individuel fait rapidement la jonction avec la Suédoise Anna Magnusson, et elles se retrouvent ensemble sur le pas de tir. Malheureusement, son tir couché se montre à l’image de ceux réalisés sur les relais des Jeux : la Française se met la pression et n’arrive pas à placer ses balles de pioche. Anaïs Chevalier-Bouchet doit visiter deux fois l’anneau de pénalité, et perd de précieuses places.
Pendant ce temps, Tiril Eckhoff prend le large face à Anna Magnusson, qui pourtant fait le sans faute. Sur le tir debout, la Norvégienne n’aura besoin que d’une pioche, alors que la Suédoise blanchit une nouvelle fois ses cinq cibles. Cette fois-ci, Anaïs Chevalier-Bouchet parvient à se reprendre et n’a besoin que d’une pioche. Elle passe le relais à Justine Braisaz-Bouchet à 1 min 49 de la tête, tout juste en huitième position.
Les sanctions s’accumulent
En tête de la course, Ida Lien est lancée avec près d’une minute d’avance sur Hanna Oeberg. Si la Suédoise reprend du temps sur la piste, la Norvégienne fait la différence sur le pas de tir pour conserver son avance. À la chasse de la huitième position, Justine Braisaz-Bouchet rencontre des difficultés sur le tir couché. Elle limitera la casse en utilisant trois balles de pioche, mais perdra à nouveau des places. Le scénario se répète sur son tir debout, où elle manque trois nouvelles balles. Si elle parvient à éviter l’anneau de pénalité, le temps perdu lui vaudra de sortir du top 8. Julia Simon est lancée en neuvième position, à plus de deux minutes d’Ingrid Tandrevold.
À ce moment de la course, le globe semble encore atteignable, surtout que la Suède voit la victoire s’éloigner. Ingrid Tandrevold, de nouveau en forme après sa défaillance sur la poursuite des Jeux Olympiques, ne laisse aucune chance à Elvira Oeberg, que ce soit sur la piste ou derrière la carabine. La Suède deuxième, les Bleues pouvaient se contenter d’une quatorzième place. Cependant, Julia Simon se compliquera la tâche sur son tir couché où, à nouveau, les cibles ne sourient pas aux Françaises. Un anneau de pénalité supplémentaire, mais toujours dans le top 10.
Et le ciel leur tomba sur la tête
Un astérisque était apparu à côté du petit drapeau tricolore, dans les données de l’IBU. Une petite étoile qui est rarement synonyme de bon présage. Et pour cause : les officiels de l’IBU discutaient du tir debout de Justine Braisaz-Bouchet. On imagine alors la sanction venir : très certainement deux minutes de pénalité… Mais alors que Julia Simon réalise un beau tir debout avec une seule pioche et se lance dans son dernier tour en sixième position, le verdict tombe. Justine Braisaz-Bouchet, après avoir fait tomber une balle de pioche dans la fosse, n’en avait plus aucune de disponible. Elle a alors inséré son troisième chargeur, tiré sa balle, retiré son chargeur… Une manœuvre qui valut la disqualification de la France, et qui brisa son rêve de cristal.
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Crédit photo : Kevin Voigt