Revancharde après son passage compliqué sur le relais mixte d’ouverture, Anaïs Chevalier-Bouchet a remis les pendules à l’heure, notamment derrière la carabine (19/20, premier temps de tir). Elle s’offre ainsi sa deuxième médaille d’argent des Jeux, seulement dépassée par l’allemande Denise Herrmann (19/20). Malgré un 18/20, la leader du classement général Marte Olsbu Roeiseland prend la troisième place.
Une mitraillette nommée Anaïs
Déjà médaillée lors du relais mixte, où elle avait notamment craqué lors de son tir debout, Anaïs Chevalier-Bouchet a corrigé le tir ce lundi lors de l’individuel dames. Auteure d’un très beau 19/20 au tir, d’un temps de ski intéressant (15e temps, à 1min29 de Tiril Eckhoff), c’est véritablement son temps de tir cumulé qui lui a permis de s’offrir l’argent. Avec de tirs très engagés, l’Iséroise est la biathlète qui est restée le moins longtemps derrière la carabine, ce qui lui a permis de prendre l’ascendant sur certaines filles plus rapides en piste.
La course a parfaitement commencé pour la Française, qui sortait des deux premiers tirs avec le 10/10, à 6 secondes derrière la future championne Olympique Denise Herrmann. Sur son troisième tour, Anaïs Chevalier concédait une quinzaine de secondes sur l’Allemande, et s’installait avec un peu de retard. La Française connaissait une petite frayeur sur son installation au troisième tir, en glissant sur le tapis. Mais cela ne l’empêchait pas de réaliser de plein, et de sortir en tête (finalement deuxième après le passage de Dzinara Alimbekava).
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La médaille au bout du viseur
Arrivée sur le pas de tir en tête (provisoirement), l’Iséroise ne baissait pas sa cadence, et enchainait ses cibles. Seulement cette fois-ci, la quatrième cible ne basculait pas, laissant la Française sortir à un souffle de Denise Herrmann (4 secondes). Malgré deux fautes, la leader du classement général Marte Olsbu Roeiseland n’accusait que 11 secondes de retard sur la Française. Le relâchement n’était donc pas permis pour l’Iséroise. Si la première partie de la piste (en montée) était favorable à l’Allemande, la seconde moitié voyait la Française et la Norvégienne revenir. Finalement plus forte, c’est l’Allemande qui réalisa le chrono de référence, avec 9 secondes d’avance sur Anaïs Chevalier, et 15 sur Marte Olsbu Roeiseland.
Le retour de Herrmann au-devant de la scène
Pas forcément attendue lors de ces Jeux, la faute à un début de saison moins étincelant qu’à son habitude (1 seul podium, 18e au général, moins rapide sur les skis), Denise Herrmann a sorti la course parfaite pour remporter son premier titre olympique. Adoptant une stratégie de tirs lents, pour rattraper ensuite sur la piste, le résultat lui a donné raison. Ne fautant qu’une seule fois, lors de son second tir couché, l’Allemande ne s’est pas inquiétée, et a continué dans sa ligne de conduite. Profitant des fautes de Marte Olsbu Roeiseland et d’Anaïs Chevalier-Bouchet sur leur dernier tir, elle reprenait les rênes de la course, pour aller s’offrir l’or.
Roeiseland arrache le podium Olympique
Partie en première position lors de cet individuel, la Norvégienne ne débutait pas sa course de la meilleure des manières. Malgré un temps de ski rapide, elle fautait sur son premier tir, laissant ses principales adversaires lui passer devant au chronomètre. Cependant, grâce à un travail remarquable sur la piste, et des tirs précis, elle remontait progressivement au classement provisoire, au point d’être troisième avant le dernier tir. Malheureusement pour elle, une cible de plus ne basculait pas, et elle ajoutait une minute à son temps. Sous la menace de la Biélorusse Alimbekava, de l’allemande Vanessa Voigt et de la tchèque Marketa Davidova, toutes se tenant dans une quinzaine de secondes, mais aussi avec Anaïs Chevalier dans le viseur, la Norvégienne tenait dans le dernier tour pour repousser la jeune Allemande à une seconde.
Des favorites à la trappe
Vainqueure du dernier individuel, Justine Braisaz-Bouchet est sortie de sa course à partir du second tir. Avec un 8/10, le podium était envisageable à la mi-course, mais la Française fautait deux fois de plus sur ses tirs suivants, et terminait sa course 40e. Longtemps devant, arrivant même au dernier tir en sachant que le 5/5 lui permettrait de prendre la tête, Julia Simon a sombré, et ne blanchissait que deux cibles. Elle finira 21e, avec quatre fautes. Tenante du titre, Hanna Oeberg n’a jamais joué pour le podium avec son 17/20. Même constat pour sa sœur Elvira, qui termine 13e (17/20). Enfin, malgré un temps de ski canon (1er temps de ski), Tiril Eckhoff laissait échapper cinq balles, trop juste pour s’offrir un podium olympique.
Pour Anaïs Bescond, la course fut compliquée. Avec 4 fautes (dont 3 lors des deux premiers tirs), elle ne pu faire mieux que 30e.
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Résultats de la course :
Crédit photo : Kevin Voigt