Fier et ému de décrocher l’Or hier sur le relais mixte avec ses coéquipiers, Tarjei Boe n’a pas hésité à se montrer très critique envers le site olympique.
Une attente de 12 ans pour Tarjei Boe
12 ans après, Tarjei Boe a retrouvé les sommets de l’Olympe. Titré sur le relais masculin des JO de Vancouver en 2010, le Scandinave a du patienter jusqu’à hier pour décrocher un second sacre olympique. Lancé à 30 secondes de la tête de course après les passages de Marte Olsbu Roeiseland et Tiril Eckhoff, il permit à son équipe de recoller au duo France/Suède avant le dernier relais de son frère Johannes Boe.
Au bout du suspense, dans un match à trois dans la dernière ligne droite, la Norvège a finalement décroché le premier titre de cette quinzaine en biathlon. Au départ de son premier relais mixte aux Jeux Olympiques, Tarjei Boe était submergé par l’émotion après l’arrivée triomphale de son petit frère…
« La voix tremble et les larmes coulent. C’est grand, très grand pour moi. Vous avez la voix qui tremblote quand vous voyez votre petit frère qui franchit la ligne d’arrivée en premier. Ça n’aurait pas pu être mieux », s’est exprimé Tarjei Boe à Discovery, relayé par VG, après la course.
« Je me vois comme un gars qui a connu à la fois des hauts et des bas et qui travaille dur. Beaucoup d’attentes, de souhaits et de rêves, et quand cela se réalise de cette manière, c’est là que ça devient si incroyable. Et puis c’est mon petit frère qui passe la ligne en premier, si tu n’en pleures pas de joie, c’est que tu as un cœur de pierre. »
Des conditions qui vont gâcher la fête ?
Heureux de se parer d’or avec ses coéquipiers, le vainqueur de la Coupe du Monde en 2011 n’a pas hésité à se montrer très critique envers le site olympique. Comme attendu, la course d’hier a été disputée dans des conditions très difficiles. Des températures négatives à deux chiffres et du vent glacial ont grandement perturbé les athlètes sur la piste et derrière la carabine.
Pour Tarjei Boe, pas de doute, « Le plus gros problème, c’est que cet endroit n’est pas fait pour le biathlon. »
Et il n’est pas le seul à le penser puisque le Suisse Benjamin Weger a tenu le même discours après le relais mixte.
Crédit photo : Kevin Voigt