IBU Cup

Paula Botet : « Je prends beaucoup de plaisir actuellement »

Paula Botet se confie pour Biathlon Live sur son début de saison compliqué en Coupe du Monde et son retour aux affaires en IBU Cup.

Un début de saison en Coupe du Monde raté

Membre de l’équipe de France B cet hiver, Paula Botet a profité de ses résultats encourageants de la saison dernière pour s’entraîner cet été avec le groupe Coupe du Monde. Après une ouverture de saison à Kontiolahti avec un individuel plutôt réussi, trente-cinquième, la Vosgienne ne confirme pas quelques jours plus tard sur le sprint, soixante-septième.

À Kontiolahti, les Françaises étaient gratifiées de sept places grâce au quota obtenu par Lou Jeanmonnot. Par conséquent, la moins bonne tricolore descendrait automatiquement en IBU Cup la semaine suivante. Paula Botet savait donc à quoi s’attendre et la balance n’a pas penché dans son sens au moment de la sélection pour Hochfilzen.

« On savait que c’était le jeu, tout allait se jouer sur Kontiolahti. J’ai raté le sprint et malheureusement, c’était la course qu’il ne fallait pas louper. C’était normal que je redescende en IBU Cup, mais retrouver ce circuit m’a fait beaucoup de bien. Même si j’étais déçue de ne plus être en Coupe du Monde, c’était un mal pour un bien. »

Crédit photo : Manzoni/NordicFocus

À l’instar d’Émilien Jacquelin ces derniers temps, les biathlètes ont des moments de forme aussi bien à ski qu’au tir. Et c’est derrière la carabine que cela a pêché pour la Bressaude en début d’hiver.

« Le tir c’est comme la forme, il y a des moments où c’est plus facile que d’autres et je n’étais pas dans une bonne période en début de saison. Du coup par la suite j’étais moins en confiance. »

L’IBU Cup pour se refaire la cerise

De retour donc sur le circuit satellite de la Coupe du Monde, Paula Botet n’a pas pour autant baissé les bras. La Tricolore enchaîne les bons résultats, troisième dès son retour sur le sprint de Ridnaun, puis quatrième de la poursuite et enfin douzième de la mass-start 60. Le tout accompagné de très bons temps de ski et une moyenne de tir flirtant avec les 90 %.

L’étape suivante, la Française semble retomber dans ses travers avec une non-qualification à la finale du super sprint de Brezno-Osrblie avec un cinq sur dix au tir. Et pourtant, trois jours plus tard, sur le relais mixte simple aux côtés de Paul Fontaine, Paula Botet trouve le déclic.

« Je n’ai pas vraiment modifié de choses, c’était surtout dans ma tête j’avais besoin de retrouver de l’insouciance. Le relais mixte simple de Brezno-Osrblie m’a vraiment fait du bien en retrouvant du plaisir au tir en compétition. »

Depuis, la Française enchaîne les bons résultats. Troisième de l’individuel court de Pokljuka, puis quatrième le lendemain et pour couronner le tout, sa première victoire en IBU Cup sur le second sprint de la semaine. La Tricolore n’en croyait pas ses oreilles à l’annonce de sa position à la sortie du debout.

« Lorsque Julien (NDLR : Julien Robert, entraîneur du groupe B) m’annonce avec 49 secondes d’avance à la sortie du debout, j’ai cru avoir mal entendu, ça me semblait impossible. Avec le vent je me doutais qu’avec un 10/10 ça allait pouvoir faire une belle course, mais pas à ce point !  »

Crédit photo : Deubert-IBU

Le plaisir avant les résultats

Une courbe ascendante de très bon augure en vue des Championnats d’Europe qui débutent le 25 janvier du côté de Lenzerheide. Un rassemblement que la jeune biathlète de tout juste 22 ans n’a connu qu’à une reprise, en 2020-2021.

« Cette semaine à Pokljuka m’a appris qu’en prenant le départ sans avoir d’attentes particulières en termes de résultat, cela me faisait réaliser de bonnes courses. Mon objectif est donc de continuer à prendre du plaisir aux Europes ! « 

Quatrième du général IBU Cup, leader de celui du sprint et clairement dans le débat pour un retour en Coupe du Monde, Paula Botet ne veut pas pour autant se fixer d’objectifs précis pour cette seconde partie de saison, le plaisir avant tout.

« Je prends beaucoup de plaisir actuellement sur ce circuit. Je prends les courses les unes après les autres et je ne pense pas à ce qu’il peut se passer. Vu les résultats des filles en Coupe du Monde, je pars du principe que je vais continuer la saison en IBU Cup, ça sera que du plus si je remonte. Et pour le général vu les allers venus de certaines filles, c’est délicat de vraiment y penser, maintenant je verrai à la toute fin ! « 

Crédit photo : Manzoni/NordicFocus