Courses intersaison

Idre Fjäll – Anaïs Chevalier-Bouchet : “Je n’allais pas bien mentalement”

Victorieuse du sprint d’Idre ce dimanche, Anaïs Chevalier-Bouchet a connu une préparation automnale compliquée.

Une coupure nécessaire psychologiquement…

Comme Émilien Jacquelin plus tôt dans la journée, Anaïs Chevalier-Bouchet a terminé comme il se doit son week-end de pré-saison d’Idre. Parfaite sur le pas de tir ce dimanche, l’Iséroise s’est imposée d’un rien devant Elvira Oeberg, seulement trois dixièmes d’écart à l’avantage de la Française.

Une mise en chauffe réussie, à deux semaines de l’ouverture de la Coupe du Monde, qui intervient après une dernière période de préparation difficile. En effet, Anaïs Chevalier-Bouchet a vécu un automne compliqué, jusqu’à mettre l’entraînement entre parenthèses comme elle l’a expliqué au micro de la chaîne l’Équipe à la suite de son succès du jour…

Per Danielsson/Projekt P

Après les championnats de France d’Arçon j’ai fait un break, car je sentais que je n’allais pas bien mentalement. Je n’arrivais plus à tenir l’entraînement, je n’arrivais plus à mettre l’intensité qu’il fallait. Donc je suis partie seule quelques jours pour réfléchir à tout ça et surtout trouver des solutions et des pistes pour prendre du plaisir dans ce que je fais. Ça faisait un petit moment que j’étais en mode automatique et que je faisais mon job et pas ma passion et ça devenait un petit peu contraignant. Donc mon retour en stage à Idre après un mois de coupure c’est pour me rappeler à quel point je fais un job incroyable et que c’est hyper plaisant de faire ce que l’on aime et que ça ne devrait pas être une contrainte.

J’ai mis du temps à mettre les mots dessus, c’est pour ça que j’ai un peu tiré sur la corde depuis début septembre en mettant un peu ça de côté. À un moment donné ça a un peu pété et j’ai pris du recul et ça m’a fait un bien fou.”

… pour mieux repartir de l’avant

Cette passe difficile est désormais derrière elle. Anaïs Chevalier-Bouchet a d’ailleurs pris beaucoup de plaisir ces deux derniers jours avec un dossard sur les épaules…

Ces deux jours j’y suis allée avec le sourire en étant hyper relâchée, sans contrainte et en me disant de me faire plaisir et ça marche, c’est chouette. Ce ne sont que des courses de préparation, mais pour moi, elles étaient importantes sur le plan psychologique.

Crédit photo : Per Danielsson/Projekt P