Sacré champion de France de sprint court samedi, Éric Perrot a bien voulu revenir pour nous sur son excellent week-end à Prémanon.
Bonjour Éric. Quel bilan fais-tu de cette première étape du Summer Tour couronnée notamment par ton titre de champion de France sur le sprint court ?
Niveau résultat c’est vraiment plaisant de jouer devant. C’est la première fois que je peux jouer autant devant, c’est une satisfaction. C’est aussi une confirmation de beaucoup de travail fait sur cet été avec le groupe. Ça permet de faire un bon point sur tout ce qui a été mis en place, même s’il y a encore plein de choses à bosser.
Sur le sprint court, tu as remporté ton premier titre national chez les grands, devant le numéro un mondial…
Le sprint c’était vraiment sympa. C’est un titre, même si ça reste une course estivale et que ce n’est pas très important en soit. Mais c’est sûr que c’est une grande satisfaction de pouvoir jouer devant les meilleurs mondiaux, le meilleur mondial. Que du bonheur.
Dimanche, la poursuite a été un peu plus difficile avec un dernier tir où tu pars trois fois à la faute…
C’était une course beaucoup plus difficile le lendemain. J’étais un peu fatigué, ça m’a pas mal coûté sur les skis. Sur le dernier tir c’était difficile de remettre beaucoup d’exigence. Je suis passé un peu au travers, c’est dommage, mais je me suis battu du début à la fin pour essayer d’aller chercher un bon résultat et une bonne course. Ça n’a pas vraiment payé sur le tir, mais je suis quand même satisfait de l’engagement que j’ai pu mettre tout au long de la course.
Une grande satisfaction de pouvoir jouer le sprint avec Émilien qui est un très bon “finisher” en général.
Éric Perrot
Mais tu as quand même donné ton maximum jusqu’au bout en grillant la politesse à Émilien Jacquelin pour la deuxième place…
Le dernier tour était vraiment difficile, j’ai essayé de m’accrocher. Les deux costauds (Émilien Jacquelin et Fabien Claude, ndlr) arrivaient derrière. J’ai voulu maintenir l’écart mais Émilien m’a quand même rattrapé. J’ai pu faire la descente derrière lui, ça m’a permis de récupérer un petit peu pour essayer de jouer le sprint. C’était une grande satisfaction de pouvoir jouer le sprint avec Émilien qui est un très bon “finisher” en général. C’est aussi un gros point positif pour la suite.
Cette première étape du Summer Tour concluait des derniers jours d’entraînement passés du côté d’Oberhof. As-tu apprécié le retour sur la neige dans le tunnel ?
“Oui et non. D’un côté, skier c’est toujours un petit plaisir, après dans le tunnel ce n’était pas très plaisant. Les conditions sont spéciales, puis à l’intérieur c’est moins sympa qu’à l’extérieur. C’était bien pour les points de repères mais niveau plaisir ce n’était pas le summum. C’était un très bon bloc d’entraînement à Oberhof, bien content d’avoir terminé ce bloc-là.
Quel est le programme avant le prochain Summer Tour à Arçon (15-16 octobre) ?
Là on est à la maison. On va avoir deux semaines d’entraînement, avec une semaine de récupération au milieu pour digérer la préparation depuis le début de l’été. La semaine avant Arçon on se reprépare pour le Summer Tour. Et on enchaînera ensuite avec deux stages sur la neige (Ramsau et Idre, ndlr), ça va être top.
D’ailleurs, pourquoi ce choix d’Idre (Suède) pour le dernier stage, au lieu de Sjusjoen (Norvège) habituellement ?
C’est pas rapport à la neige, on est dépendants du snow farming. Apparemment le snow farming serait meilleur à Idre, ce qui a dû convaincre le staff de faire ce choix. Idre c’est un très bon site d’entraînement. L’année dernière, j’ai fait mon début de saison IBU Cup là-bas et j’avais vraiment adoré. Que ce soit Sjusjoen ou Idre, ce sont de très bons endroits pour s’entraîner donc c’est top.
Crédit photo : Dans Les Yeux d’Elsa
