Comme une grande partie de ses coéquipiers, Julia Simon n’est pas totalement convaincue par le nouveau système de départ imposé par l’IBU. La Savoyarde veut tout de même laisser sa chance au produit.
Julia Simon dubitative mais pas fermée à l’idée
La nouvelle réforme de l’IBU anime toujours l’actualité du biathlon. Pour rappel, en marge de son 16e Congrès à Belgrade, l’instance internationale a officialisé un nouveau système de départ pour les sprints et les individuels. Dans un but de maintenir le suspense au maximum et de satisfaire les médias, les quinze meilleurs mondiaux auront désormais l’obligation de s’élancer entre les dossards 46 et 75.

Un changement qui ne fait pas beaucoup d’heureux. Une centaine de biathlètes avaient d’ailleurs signé une lettre destinée à l’IBU pour exprimer leur mécontentement face à cette réforme. En vain.

Éric Perrot et Quentin Fillon Maillet n’ont pu cacher leur déception, voire leur colère, à la suite de cette officialisation. De son côté, Julia Simon se veut plus prudente. Si elle n’est pas non plus totalement convaincue, l’ex-numéro une mondiale veut, comme Johannes Boe, tester avant d’approuver ou non ce nouveau système tant décrié. “On se bat tous pour la même chose, pour que les meilleurs, nous ayons des conditions similaires, explique Julia Simon à Ski Chrono. Car partir entre le dossard 10 et le dossard 80, quand tu joues un maillot jaune, ça peut faire une sacrée différence. C’est une petite gestion stratégique à avoir. Et là, J’attends de voir en fait, je suis dans le flou.”

“Est-ce que ça changera beaucoup ou pas ? Je conçois qu’il faut aller dans le sens que notre sport soit plus télégénique, car la télé amène beaucoup. Mais j’aimerais aussi que le sportif reste au centre des préoccupations. J’attends donc de voir si ce système marche et fait ses preuves. Pour le moment je suis un peu dubitative, mais je ne ferme pas la porte, j’attends de voir ce que ça donne !”
Julia Simon est actuellement à Ramsau (Autriche) avec ses coéquipières, mis à part Justine Braisaz-Bouchet actuellement à Antholz (Italie), pour un nouveau stage en altitude. Le groupe féminin se rendra par la suite à Arçon pour la seconde étape du Summer Tour (19-20 octobre).
Crédit photo : Manzoni/NordicFocus