Coupe du Monde

Émilien Jacquelin : “J’ai envie d’aller plus haut”

Fort d’une dernière saison époustouflante, le Dauphinois vise encore plus grand cet hiver même s’il avoue un manque de motivation à son retour à l’entraînement.

Un retour sur terre difficile

En l’espace d’un hiver, Émilien Jacquelin a complètement changé de dimension : champion du monde de la poursuite et du relais hommes, ses premiers podiums en Coupe du Monde (8), le petit globe de la poursuite, cinquième mondial,… Un exercice 2019-2020 exceptionnel pour le Dauphinois et plus que prometteur pour les années à venir, à moins de deux ans des Jeux Olympiques.

Actuellement à Bessans avec le reste de l’équipe de France, le tricolore de 25 ans a avoué dans les colonnes du journal L’Équipe que le retour à l’entraînement n’a pas été une partie de plaisir avec un manque cruel de motivation.

“À la reprise, je n’avais plus envie. Et j’ai mis beaucoup de temps à me l’avouer. La saison dernière, j’ai vécu plein de super moments mais quand tout a été fini, je me suis posé beaucoup de questions.”

“Mes rêves d’enfant, c’était de participer aux Jeux et d’être champion du monde. J’ai coché les deux cases et j’ai eu ce coup de blues : “Merde, et maintenant ?”. C’est là que je me suis rendu compte que je ne serai jamais un gars comme Martin Fourcade. Ça n’était pas vraiment une dépression, juste un passage à vide.”

Et du jour au lendemain, tu te retrouves seul.”

Un passage à vide désormais derrière lui, qu’il explique également avec le départ de son mentor, Martin Fourcade, avec qui il partageait ses séances d’entraînement chez lui dans le Vercors.

“Tu t’entraînes presque tous les jours avec quelqu’un que tu respectes énormément et que tu considères comme un modèle. C’est un privilège. Et du jour au lendemain, tu te retrouves seul.”

“Je me souviens de séances d’endurance, où on ne fait que de la poussée, où il mettait les bouchées doubles et où je faisais tout pour rester dans ses skis. Désormais, c’est à moi seul d’aller chercher ça.”

Crédit photo : IBU

Totalement focalisé sur la prochaine saison, Émilien Jacquelin a désormais “envie d’aller plus haut”. Si le gros globe lui semble encore inaccessible, il espère “jouer le top 3 du classement général” et conserver ses titres mondiaux, acquis en février dernier à Antholz. Une victoire devant son public au Grand Bornand est également dans sa short list pour l’hiver à venir.

En attendant, le Dauphinois poursuit sa préparation et se rendra à La Féclaz le week-end du 19 et 20 septembre pour la première étape du Summer Tour. Premier gros test pour les Bleus à moins de trois mois de la reprise.

Interview complète à retrouver dans le journal L’Équipe du jour.

Crédit photo : MAXppp