Quatre ans après les Mondiaux jeunes, Lisa Siberchicot participera aux Mondiaux juniors qui débutent à partir de demain à Otepaeae (Estonie). La licenciée du Ski Club Prémanon fait le point pour Biathlon Live avant cette échéance importante.
Bonjour Lisa. Tu es sélectionnée pour les mondiaux juniors d’Otepaa. On imagine ta grande satisfaction…
Oui, je suis très heureuse de participer à cet événement et j’ai hâte d’y être et de courir sur ce site d’Otepaa.
Est-ce qu’au début de saison tu avais coché ces mondiaux juniors comme grand objectif de ton hiver ?
Oui j’avais coché cet objectif, mais ce n’était pas le seul. Je voulais aller sur le circuit de la Junior Cup, et pourquoi pas sur le circuit IBU Cup. Ce que je n’ai pas fait cette année. Mais pourquoi pas l’année prochaine, on verra.
J’ai pris beaucoup de plaisir sur ce début de saison, et j’espère que ça continuera.
Lisa Siberchicot
Globalement, quel bilan fais-tu de ton hiver jusqu’ici ?
C’est un hiver très satisfaisant en termes de résultats mais aussi sur le plan personnel en tant que biathlète. J’ai gagné en régularité, c’était mon objectif personnel. J’ai pris beaucoup de plaisir sur ce début de saison, et j’espère que ça continuera. J’ai également produit des performances et des résultats que je n’avais jamais réalisés : mon premier podium international à Pokljuka par exemple, ou bien un meilleur temps de ski sur la Junior Cup. Donc je suis très heureuse.
Tu as pris part aux deux premières étapes de la Junior Cup avec de très bons résultats à la clé. Est-ce que ça t’aide à aborder plus facilement les mondiaux ?
Les étapes en Junior Cup m’ont apporté de l’expérience à l’international. Elles m’ont également apporté beaucoup de confiance et de sérénité pour la suite sur le circuit international.
Si je fais le biathlon que je sais faire, sans changer quoi que ce soit, j’aurais atteint mon objectif personnel et je n’aurais vraiment rien à regretter.
Lisa Siberchicot
Il y a quatre ans tu avais participé aux mondiaux jeunes de Lenzerheide. Comment avais-tu vécu cette première expérience internationale ?
Ma première expérience internationale a été difficile pour moi sur le plan sportif. Il y avait énormément d’émotions, de nouveautés, de pression que je m’étais à moi-même. Sur la première course (un sprint, ndlr) je tire à 4/10, dont quatre balles manquées en debout. 61e, je n’ai pas pu faire la poursuite, ni le relais. Ça a été vraiment difficile de reprendre confiance par la suite, de ne plus avoir peur de louper, d’accepter de se donner entièrement dans la course au lieu d’avoir de la retenue en tir et en ski dans les saisons qui ont suivi. Mais cette expérience m’a changée et c’est devenu positif pour moi, ça m’a renforcée. Je suis vraiment heureuse de l’avoir faite, même si j’aurais évidemment préféré que ça se passe autrement.
Tu débarques à Otepaeae avec quelles ambitions ?
Pour ces Mondiaux je ne me mets pas du tout de limite. Tout est possible. Si je fais le biathlon que je sais faire, sans changer quoi que ce soit, j’aurais atteint mon objectif personnel et je n’aurais vraiment rien à regretter. J’aurais fait ma course. Juste faire ce que je sais faire, sans réinventer autre chose, et ensuite voir à l’arrivée ce que ça donne avec les adversaires.
Crédit photo : Authamayou/NordicFocus
