Junior Cup

Axel Garnier : “Pratiquer le meilleur de mon biathlon sur chaque course”

Vainqueur sur la dernière étape de la coupe de France, Axel Garnier sera au départ des mondiaux juniors dans quelques jours. Le Haut-Savoyard de 21 ans, licencié du Ski Club Sallanches, nous livre ses ambitions.

Bonjour Axel. Tu es sélectionné pour les mondiaux juniors d’Otepaeae. On imagine ta grande satisfaction…

Oui je suis très heureux d’être sélectionné pour les mondiaux juniors. J’aborde ces mondiaux dans l’optique de vivre pleinement l’événement et de pratiquer le meilleur biathlon possible ! 

Est-ce qu’au début de saison tu avais coché cet évènement comme grand objectif de ton hiver ?

Au début de la saison mon grand objectif était de me qualifier et de concourir en Junior Cup. Ça a été chose faite avec ma sélection pour les Junior Cup de décembre (étape de Pokljuka et de Ridnaun, ndlr) . Les mondiaux n’étaient pas forcément un objectif pour moi car la concurrence est très élevée en France dans la catégorie U22 et les places disponibles en sélection très limitées. Je me disais donc que ce serait la cerise sur le gâteau si j’arrivais à me qualifier.

Axel Garnier (FRA) © Guillaume Mirand/FFSU

C’est une saison très réussie jusqu’ici car je vois que je me suis amélioré par rapport aux années précédentes, tant sur les skis que derrière la carabine.

Axel Garnier

Tu as réussi à valider ton ticket pour les mondiaux au meilleur des moments en remportant la dernière course de la coupe de France à la Féclaz…

Ce week-end a la Feclaz n’a pas commencé comme je l’aurais aimé. Je suis tombé malade trois jours avant les courses, c’était donc un peu la panique à bord. J’arrive donc le samedi pas au top de ma forme, mais dans un meilleur état que trois jours auparavant. Je réalise une bonne course en terminant sixième U22. J’étais quand même un peu déçu car j’ai raté la toute dernière balle, mais c’est quand même un bon résultat vu mes sensations sur les skis. Arrivé le dimanche, je savais que j’étais encore dans le match pour les sélections et qu’il fallait que je sorte une très grosse course pour être sélectionné. Je pars donc dans l’optique de donner le meilleur de moi-même quoi qu’il arrive pour ne pas avoir de regret a la fin. Et ça a donc porté ses fruits, car j’ai réussi à décrocher ma toute première victoire en scratch sur une coupe de France. Je suis content de ne pas mettre laissé abattre dès le premier jour à cause de mes mauvaises sensations sur les skis et d’avoir su gérer la pression des sélections pour finalement aller chercher la victoire à la fin.

Globalement, quel bilan fais-tu de ton hiver jusqu’ici ?

Jusqu’ici mon hiver est très réussi. J’ai réussi à me qualifier en Junior Cup début décembre suite à un excellent week-end de ma part. Ce qui réalisait mon objectif de saison dans le même moment. J’ai été néanmoins déçu de ma participation en Junior Cup car j’ai attrapé le Covid durant la première semaine à Pokljuka. Je suis tout de même heureux d’avoir pu vivre ces deux semaines, mais avec un peu d’amertume de ne pas avoir pu être à 100% de mes capacités et de n’a pas avoir pu montrer de quoi j’étais capable sur ces courses.

Axel Garner (FRA) © Porter Binks/FISU Games

Puis après cela, j’ai réussi à être performant sur les trois week-ends de sélections pour les mondiaux juniors en ayant les capacités a jouer devant. Il faut savoir que c’est la première saison où j’arrive à être régulier sur mes temps de ski. Ce que je n’arrivais pas les saisons précédentes car j’avais souvent des méformes à certains moments de l’hiver. Donc c’est une saison très réussie jusqu’ici car je vois que je me suis amélioré par rapport aux années précédentes, tant sur les skis que derrière la carabine, et c’est le principal pour moi car cela montre que le travail paie.

Il y a des biathlètes qui m’inspirent comme Sturla Holm Laegreid pour son calme et sa précision derrière la carabine, ou Johannes Boe pour sa technique quasiment parfaite sur les skis

Axel Garnier

L’an dernier tu as participé aux Jeux mondiaux universitaires avec au bout trois médailles. Penses-tu que cela peut t’aider à mieux appréhender les mondiaux juniors ?

Oui ma participation aux jeux mondiaux universitaires m’aide à mieux appréhender ces mondiaux junior, car cela m’a montré que je savais être au rendez-vous sur des grands événements et m’a prouvé que tout est possible, qu’il ne faut pas se laisser de limite. Les Jeux mondiaux universitaires étaient ma grande découverte des courses internationales et cela m’a encore plus motivé à revivre des expériences similaires. C’est pour cette raison que je suis excité à l’idée de courir sur ces championnats du monde juniors.

Axel Garnier (FRA) © Authamayou/NordicFocus

Est-ce que tu as un modèle dans le biathlon ?

Je ne pense pas que j’ai particulièrement de modèle dans le biathlon. Il y a des biathlètes qui m’inspirent comme Sturla Holm Laegreid pour son calme et sa précision derrière la carabine, ou Johannes Boe pour sa technique quasiment parfaite sur les skis. Mais aussi d’autres biathlètes avec un autre niveau mais qui peuvent être inspirants sur certains points. J’essaie donc de m’inspirer de ce qui ce fait le mieux tout en essayant de trouver ce qui marche pour moi et devenir en quelque sorte la meilleur version de moi-même.

Tu débarques à Otepaa avec quelles ambitions ?

“Je ne connais pas du tout le niveau qu’il y aura sur ces championnats du monde juniors. Sans doute très élevé comme j’en ai jamais connu. C’est pourquoi, mon seul objectif est de pratiquer le meilleur de mon biathlon sur chaque course. Mes mondiaux seront réussis si j’ai donné le meilleur de moi-même en étant à 100% physiquement comme mentalement.

Crédit photo : Guillaume Mirand/FFSU