Touchés par la passe difficile que traverse actuellement Émilien Jacquelin, Johannes Boe et ses coéquipiers seraient heureux de pouvoir soutenir leur rival français.
Il faut sauver le soldat Jacquelin
« Quel est le véritable sens de faire du sport ? Qu’est-ce que je veux me prouver ? Peut-être que je me pose trop de questions. »
En début de semaine, avant de prendre part à l’individuel, Émilien Jacquelin est revenu, sans tabou, sur sa fatigue mentale. Très affecté, même dépressif, le Villardien est perdu depuis plusieurs semaines et cherche beaucoup de réponses. Dans le flou, il a même avoué qu’il avait songé à ranger les skis et la carabine au placard pour protéger sa santé.
Et le résultat sur le 20 kilomètres n’a sans doute pas arrangé les choses. Avec un 13/20 au tir, Émilien Jacquelin n’a pas pu faire mieux qu’une 72e place, bien loin de son coéquipier Quentin Fillon Maillet paré d’or. Au sommet de son art en décembre, le double champion du monde de la poursuite vit un véritable calvaire depuis la reprise à Oberhof début janvier. Une spirale négative qui touche ses supporters, mais aussi ses adversaires.
La solidarité franco-norvégienne
En conférence de presse après sa médaille de bronze obtenue sur l’individuel, Johannes Boe a eu des mots réconfortants pour son rival français. Très touché par la passe qu’il traverse actuellement, le triple vainqueur du gros globe, mais aussi l’ensemble de ses coéquipiers, seraient très heureux de l’épauler dans cette période difficile.
« C’est un athlète que j’aime beaucoup comme personne. Et je compatis avec lui. Il est encore jeune. Et je pense qu’il doit juste retrouver la joie du sport. Ensuite, il sera de nouveau bon et à son meilleur niveau. C’est triste quand des athlètes qui ont enfin atteint le sommet réalisent soudainement que ce n’était pas comme ils l’avaient imaginé, et que le bonheur a un peu disparu », s’est exprimé Johannes Boe à Dagbladet.
« Je sais qu’il a de bons coéquipiers et nous, les Norvégiens, nous l’aimons beaucoup et nous avons une grande estime de lui. Nous serions heureux de l’aider à se remettre sur pied. »
Crédit photo : Kevin Voigt
