IBU Cup

Vanessa Voigt : “Personne ne s’attendait à cela !”

Vanessa Voigt, vainqueure du gros globe de cristal en IBU Cup, a accepté de répondre en exclusivité aux questions de Biathlon Live. L’Allemande revient sur sa saison, sa montée en Coupe du Monde ainsi que ses objectifs pour la saison prochaine.

Bonjour Vanessa. Quelle saison ! Était-ce un objectif de remporter le général IBU Cup avant le début de l’hiver ?

Définitivement non. Mes objectifs avaient malheureusement beaucoup diminué pendant la préparation en août-septembre.

Justement, durant votre préparation estivale, vous avez connu des soucis de santé et notamment une opération à l’épaule droite. À ce moment-là, étiez-vous inquiète pour l’hiver à venir ?

J’étais non seulement inquiète de l’hiver à venir, mais plus honnêtement inquiète de la période où je serai en compétition et de la période qui en suivra. C’est pourquoi j’ai accepté une opération.

les Championnats d’Europe se sont déroulés bien mieux que prévu.

Vanessa Voigt
Vous avez réalisé une quinzaine exceptionnelle à Brezno-Osrblie avec trois victoires consécutives. Est-ce selon vous le tournant de votre saison ?

Absolument ! Au début de la saison, j’avais encore beaucoup de difficultés sur la piste. Je n’avais simplement pas la force. Et bien-sûr, je savais qu’il me manquait 2 ou 3% au tir. Avec ce sentiment, il n’est malheureusement pas plus facile de tirer. Mais je suis allée à Osrblie avec un sentiment complètement différent. Peut-être aussi parce que les Championnats d’Europe se sont déroulés bien mieux que prévu. Néanmoins, à Osrblie, ma confiance en moi est soudainement revenue de course en course.

Le général IBU Cup pour Vanessa Voigt – Crédit photo : Kevin Voigt
Vos très belles performances en IBU Cup vous ont permis de découvrir la Coupe du Monde. Comment avez-vous vécu vos premières sélections à Nove Mesto et Ostersund ?

Je suis très reconnaissante d’avoir eu la chance de prendre part à la Coupe du Monde. Ça m’a montré que je suis sur la bonne voie, malgré tous les détours et contre-temps. Bien sûr, c’est un circuit différent et c’était très excitant, surtout les jours d’entraînement, de voir ce que font “ceux de la télé”.

Êtes-vous arrivée en Coupe du Monde avec une certaine pression sur vos épaules ?

Je pense que je me suis mise le plus la pression. Les entraîneurs, le personnel d’encadrement ainsi que mes amis et les fans m’ont tous dit : “profites-en, personne ne s’attendait à cela avant la saison”.

Comment avez-vous vécu cette saison à huis-clos et toutes les contraintes sanitaires qui allaient avec ?

Malheureusement, je ne connais pas la “grande scène” avec les fans. J’espère pouvoir revivre cette expérience au cours de ma carrière sportive. Bien sûr, le sujet du Covid est toujours très présent pour le moment. J’entends beaucoup de voix dire : « nous voulons tout comme avant, ces masques… » mais je dois dire que nous, biathlètes, devrions être reconnaissants d’être autorisés à faire des compétitions. Je pense qu’il y a des gens qui ne vont pas bien du tout et à qui le Covid va laisser des traces.

Vanessa Voigt derrière la carabine sur la poursuite d’Ostersund, en Coupe du Monde – Crédit photo : Kevin Voigt
Avez-vous déjà réfléchi à des axes de travail pour cet été ?

Il y a d’une part des choses à améliorer sur le plan physique et technique, mais je dois aussi travailler sur mon temps de tir.

L’objectif la saison prochaine est de s’installer définitivement en Coupe du Monde ?

Il est encore trop tôt pour parler des objectifs de la prochaine saison. Je vais d’abord analyser cet hiver, puis établir un plan pour l’année prochaine. Mais bien-sûr, ce sera l’un de mes objectifs.

Crédit photo : Kevin Voigt