IBU Cup

Éric Perrot : « Ça fait vraiment du bien de jouer devant »

Redescendu sur le circuit IBU Cup cette semaine, Éric Perrot a tout de suite réagi en remportant les deux courses individuelles au programme. Le tricolore a bien voulu revenir pour nous sur sa belle semaine slovaque.

Débutant 2023 sur le circuit IBU Cup, Éric Perrot n’a pas perdu de temps pour envoyer un signal fort au staff français. Le jeune biathlète de Peisey-Vallandry a dominé les deux courses individuelles de Brezno-Osrblie (Slovaquie), dont le sprint du jour avec autorité. De belles prestations qui pourraient lui permettre de remonter très prochainement en Coupe du Monde. En attendant, le Français a pris le temps de revenir pour nous sur ces derniers jours passés sur le circuit B.

Bonjour Éric ! Tu as réalisé une très belle semaine sur le circuit IBU Cup en remportant le super sprint jeudi et le sprint aujourd’hui. On imagine ta satisfaction…

« Oui carrément. Ça fait vraiment du bien de jouer devant. Je n’ai pas envie de dire de revenir à ce niveau-là, parce que je pense que je l’avais, mais de le mettre à profit de mon résultat, ça c’est vraiment cool. »

Crédit photo : IBU

Est-ce que ces performances à l’étage inférieur te rassurent et te donnent confiance ?

« En début de saison j’avais un super niveau mais je n’arrivais pas à tout mettre en place pour que ça fonctionne. J’ai fait deux semaines terribles (Hochfilzen et Le Grand Bornand). La forme à ski était là, même au tir je réussissais très bien aux entraînements, donc ça veut dire que le niveau global était vraiment là. Mais ce qui compte c’est la course, et à ce moment-là je n’ai pas réussi à tout mettre en place. C’était un peu frustrant. La confiance je la reprends un petit peu mais c’est surtout une satisfaction d’être capable de tout mettre en place qui me permet de jouer devant. Je n’étais pas inquiet par rapport à mon niveau. »

Je suis très content de là où j’en suis et je sens que je travaille des points qui vont me servir dans le futur.

Éric Perrot

D’ailleurs, comment avais-tu vécu le fait de redescendre en IBU Cup ?

« C’est toujours très dur de rétrograder dans le sens où t’as vraiment l’impression de changer de monde. Le monde de la Coupe du Monde est spécial, un monde un peu à part, et le fait de sortir de ce monde-là, t’as l’impression de t’éloigner de tout. Mais je me suis tout de suite dit que ce n’est pas parce je descends d’un niveau que je vais descendre d’un niveau en termes de compétences. Je savais que j’avais toujours le même niveau. Il fallait que je me fasse confiance là-dessus et que j’arrive à bien travailler les points qui étaient importants pour faire de bonnes courses. Pour moi, le plus important quand j’ai appris cette sélection en IBU Cup, c’était de me dire que n’importe où je cours, ce qui compte c’est de faire du biathlon de haut niveau. J’ai réussi à faire ça ce week-end donc je suis content. »

© Manzoni/NordicFocus

Tu as remporté les deux courses à Brezno-Osrblie mais tu ne réalises pas des prestations parfaites avec quelques fautes sur le pas de tir. Es-tu tout de même satisfait de ce que tu as produit en Slovaquie ces derniers jours ?

« Entre guillemets je reviens de loin, car comme je disais je ne perds pas mon niveau en descendant, mais je reviens de loin car j’ai vraiment fait des mauvais résultats en tir sur les deux dernières semaines de Coupe du Monde. Et mine de rien, c’est dur de reprendre confiance, de revenir sur des choses simples au tir. J’ai bien construit ça pendant Noël, aussi sur la Coupe de France et je continue à construire ça maintenant. Je suis très content de là où j’en suis et je sens que je travaille des points qui vont me servir dans le futur. Ce n’était pas encore parfait cette semaine, mais les choses arrivent et je sens qu’elles se construisent correctement pour la suite. »

Et cette semaine tu as pu te frotter à une belle concurrence, notamment les Norvégiens qui monopolisent la plupart des places sur le podium comme sur la Coupe du Monde…

« En redescendant, la première chose que je me suis dit c’est que l’IBU Cup est un circuit tout sauf à négliger, il y a du très haut niveau. Et avec les Norvégiens je retrouvais beaucoup de mes amis qui ont beaucoup gagné depuis le début de l’hiver. D’arriver sur place et de mettre deux victoires françaises à la clé en les devançant ça me fait vraiment plaisir. »

En tout cas tu as fait ce qu’il fallait pour remonter sur la Coupe du Monde dès la semaine prochaine à Ruhpolding…

« Pour moi l’objectif est de continuer à augmenter mon niveau après chaque course. Ce n’est pas vraiment entre mes mains si je remonte ou pas, ce n’est pas moi qui décide. Sur les deux jours j’ai fait le maximum. Je suis content de ce que j’ai produit, on verra bien. »

La troisième étape de l’IBU Cup à Brezno-Osrblie se conclut demain avec des relais mixtes. Éric Perrot est absent des compositions françaises.

Crédit photo : Manzoni/NordicFocus