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Lotte Lie : “On essaie de construire une équipe pour les JO 2026”

À l’occasion des championnats de Belgique disputés le week-end dernier à Elsenborn, Lotte Lie a répondu à nos questions.

Lotte Lie, entre la Norvège et la Belgique

Née d’un père norvégien et d’une mère belge, Lotte Lie a débuté sa carrière sous les couleurs scandinaves. Mais au cours de l’intersaison 2019, la biathlète de Lillehammer a décidé de changer de nationalité sportive pour se donner une chance de disputer les jeux olympiques 2022. Bien présente à Pékin l’an dernier, la native de Levanger (Norvège) arbore fièrement la tenue de la Belgique sur la coupe du monde depuis quatre hivers à présent.

Lotte Lie (BEL), Maya Cloetens (BEL) © Manzoni/NordicFocus

28 ans le 6 septembre prochain, Lotte Lie partage avec Florent Claude le rôle de leader d’une nation qui se fait de plus en plus une place dans la discipline. Vingt-huitième mondiale en 2022, avec un tir avoisinant les 90% de réussite ces dernières saisons, elle tire vers le haut une équipe féminine composée de deux anciennes tricolores, Maya Cloetens et Eve Bouvard, arrivée ce printemps. Ces deux derniers jours, elle était du côté d’Elsenborn pour prendre part à ses championnats nationaux. Face à ses compatriotes et à l’équipe de France relève, Lottie Lie a fait logiquement respecter sa loi en décrochant les deux titres nationaux mis en jeu. À cette occasion, la Belgo-norvégienne a bien voulu revenir pour nous sur son beau week-end de compétition, tout en évoquant le biathlon en Belgique et la saison à venir.

Bonjour Lotte. Comment ce sont passés ces championnats nationaux ?

“C’est vraiment sympa de courir des championnats ici (à Elsenborn, ndlr), c’est un vrai show avec des tours très courts et une bonne pression sur le pas de tir. On sait qu’on doit bien tirer et en même temps c’est une arrivée assez difficile et ça faisait un moment que je n’avais pas concouru avec un si haut rythme cardiaque. Il faisait très chaud en plus donc c’était une course très difficile mentalement mais c’est génial d’y être arrivée.”

Océane Michelon (FRA), Lotte Lie (BEL), Fany Bertrand (FRA) © Biathlon Live

Que penses-tu du biathlon qui a, ces dernières années, franchi de belles étape ici en Belgique ?

“Oui c’est vraiment chouette ! On essaye de rendre la discipline de plus en plus populaire, que les gens commencent au moins à en entendre parler et on a un super nouveau stade. Donc je crois que c’est le point de départ pour en faire un réel sport ici en Belgique mais ça reste un sport d’hiver. Ceci dit, on ne sait jamais, peut-être que le ski-roues est l’avenir. En tout cas je trouve ça super que la Belgique communique beaucoup sur le fait qu’il y ait du biathlon dans le pays. Et que l’équipe de France B soit là et vienne nous concurrencer sur la piste c’est cool. “

Comment arrives-tu a gérer l’entrainement avec l’équipe de Belgique, tout en habitant en Norvège (Lillehammer) ?

“Cette année, j’ai suivi tout le programme belge, on a eu un rassemblement par mois. Les saisons précédentes, j’étais dans une équipe privée à Lillehammer mais cette année j’en suis sortie pour n’être qu’avec l’équipe belge. On essaye de construire une équipe pour les jeux olympiques 2026 donc jusqu’ici j’ai passé très peu de temps en Norvège et je reviens de quatre semaines en France, à Bessans. Je suis restée là-bas plus longtemps pour éviter trop de déplacements et c’est très intéressant de voir comment l’équipe de France s’entraine. Je prends aussi ce que je peux des entrainements norvégiens pour faire un bon mélange des deux. C’est assez cool parce que nous sommes plusieurs binationaux dans l’équipe donc on peut prendre des différentes cultures et voir ce qui fonctionne ou non.”

Lotte Lie (BEL) © Biathlon Live

“C’est toujours sympa de voir comment les autres s’entrainent parce qu’on est très vite dans sa propre bulle donc j’adore les rassemblements. De plus, la Belgique a construit un très bon programme cette année. Notre but d’ailleurs est d’aligner un relais féminin à Antholz en 2026 (jeux olympiques, ndlr) donc on doit créer une bonne collaboration et un esprit d’équipe pendant l’été. J’espère qu’on y arrivera.”

Comment appréhendes-tu la saison à venir ?

“J’ai eu de belles séances d’entrainement jusqu’ici donc j’espère que ça va continuer ainsi. J’ai fait du bon boulot en évitant les maladies et les blessures donc je pense que ça peut être une bonne saison pour moi et j’ai hâte que ça commence. Ça va très vite, aussi bien la période avant le début de saison que la saison en elle-même. Mais là, tout de suite, j’ai juste hâte.”

Crédit photo : Manzoni/NordicFocus