Une nouvelle fois impériale, Julia Simon a remporté son second succès de l’hiver sur la poursuite d’Hochfilzen. La Savoyarde prendra la direction du Grand Bornand dans quelques jours avec un dossard jaune consolidé sur ses épaules.
Julia Simon, c’est du costaud
Quel début de saison de la part de la biathlète des Saisies ! Douzième mondiale l’hiver dernier, Julia Simon quittera Hochfilzen demain en solide leader du général de la Coupe du Monde. En cinq courses individuelles disputées, elle compte déjà trois podiums, dont deux victoires avec ce dernier succès ce samedi sur la poursuite autrichienne.
Que ce soit derrière la carabine (94%, dont 100% au couché) ou sur les skis, la tricolore est présente en ce début d’hiver. Non perturbée par le poids du dossard jaune sur ses épaules aujourd’hui, elle entamera vendredi prochain l’étape du Grand Bornand dans une excellente dynamique et avec le plein de confiance.
Julia Simon était évidemment heureuse de sa victoire du jour, le sixième succès individuel de sa carrière…
« C’est cool, ça fait vraiment plaisir. Un beau podium en plus, j’ai l’impression de retourner en Junior avec Ingrid (Tandrevold) et Marketa (Davidova), s’est exprimée Julia Simon au micro de la chaîne l’Équipe.
« J’avais de la tension, mais de la bonne. J’avais les jambes un peu en coton et je n’avais qu’une envie, c’était d’y aller. Il fallait que je canalise mes émotions et mon envie. Cyril (Burdet) m’a dit pendant mon échauffement « C’est quoi ton plan ? » et je lui ai répondu « Sortir vite, skier vite, finir vite et tirer bien ! », mais c’était une blague ! Il fallait faire les choses les unes après les autres […]. C’était une course où il fallait construire les choses, être assez intelligente. Il y a des moments sur la piste où je me disais que je manquais un peu d’intelligence et que je faisais le travail pour les autres. »
La native d’Albertville a opté pour une stratégie de course qui s’est avérée payante et qui lui a permis d’en garder un peu en cas d’arrivée au sprint…
« Je pense que ça commence à devenir solide, mais j’en loupe une (au tir, NDLR) quand même. Je me suis dit que j’en avais loupé une, c’était mon joker, mais à partir de là, il faut faire le plein. Elle veut passer devant (Linn Persson, NDLR), laisse la passer devant, par contre il faut faire le plein. Je me suis bien amusée ! Je me doutais qu’Elvira allait rentrer, mais le but était de prendre des places sur le pas de tir et d’en garder sous le pied s’il en fallait pour faire un gros dernier tour. »
Crédit photo : Manzoni/NordicFocus
