Julia Simon termine en beauté ses Mondiaux en allant chercher la médaille de bronze sur la mass start, au terme d’un dernier tour passionnant.
Une fin de course animée
À l’image de Johannes Boe sur la mass start masculine, Julia Simon s’est ajoutée un tour de pénalité sur chacun de ses tirs couché. À chaque fois, la dossard jaune et rouge a comblé son retard sur la piste, avant de réaliser le plein sur le premier tir debout. En compagnie d’Anaïs Chevalier-Bouchet sur le dernier tir, Julia Simon jouait la médaille d’or. Finalement, avec une faute chacune, les Françaises laissent Hanna Oeberg et Ingrid Tandrevold sortir en tête.
Malgré son 17/20, Julia Simon ne s’est pas avouée vaincue, et a vite repris la Norvégienne. Avec Hanna Oeberg en ligne de mire, la Française a tout donné. Mais le poids des efforts a fini par prendre l’avantage sur Julia Simon, qui voit Ingrid Tandrevold lui repasser devant.
« Je suis sortie, je me suis dit je vais chercher Hanna (Oeberg), même si je savais qu’elle avait vraiment de très bonnes jambes, expliquait Julia Simon sur la chaîne l’Équipe. Je me suis dit il faut tenter, il faut partir fort, et je voulais aussi tout de suite décrocher derrière (Anaïs Chevalier-Bouchet, ndlr) pour rester sur le podium. J’ai vraiment tenté le tout pour le tout. Ça s’est joué un peu à pile ou face, j’ai pas réussi à revenir. Je pensais avoir décroché Ingrid (Tandrevold), mais avec l’aspiration elle a réussi à revenir. Derrière elle m’a posé un beau sac, elle a été bien forte. J’ai subi, mais je ne regrette pas. J’ai mal tiré, si je voulais mieux, il fallait mettre les balles. »
Le bronze à l’arrivée
La championne du monde de la poursuite devra se contenter d’une médaille de bronze, sa deuxième médaille mondiale individuelle. Si Julia Simon espérait mieux, elle reste satisfaite du résultat.
« Il y a eu un moment de frustration, quand j’ai senti que je ne pouvais plus rien faire. Je me suis dit quand même, avec les jambes que t’avais, si t’es pas capable de serrer les cale-pieds sur le pas de tir, tu te pénalises vraiment toute seule. Mais quand même il y a une médaille, c’est pas facile à aller chercher. Les podiums en Coupe du monde c’est pas facile, et les médailles en Championnats du monde c’est encore plus dur. Ça reste une belle médaille, ça reste ma deuxième médaille en Championnats du monde en individuel. C’est vraiment une très grande satisfaction, ça fait plaisir. »
Avant de se reconcentrer sur la Coupe du monde et le dossard jaune qu’elle défend, Julia Simon fait le bilan de ses Mondiaux plutôt réussis.
« Je suis contente de prendre quelques jours de repos mentalement. C’est long, c’est éprouvant, et c’est la première fois que je le vis sur le devant de la scène. Je sentais qu’il y avait de l’attente, je savais qu’il fallait que je réponde à ces attentes, et c’est chose faite. »
« Ça vient vraiment récompenser toutes les années de travail, je profite de ces moments. »
Crédit photo : Manzoni/NordicFocus