IBU Cup

Obertilliach – Hugo Rivail : « J’étais sans voix »

Vainqueur pour la toute première fois en IBU Cup ce mercredi, Hugo Rivail a bien voulu revenir pour nous sur sa magnifique performance. Le Savoyard a toujours du mal à réaliser.

Félicitations Hugo ! Tu viens de remporter ta première course en IBU Cup ! Tu dois être sur un petit nuage…

Je suis plutôt incrédule et sans voix. Avant le podium j’avais du mal à réaliser que je venais de gagner la course.

Une victoire avec la manière en plus ! Grâce notamment à une forme retrouvée sur les skis…

C’est vrai que depuis le début de saison je cours après la forme. Et retrouver la sensation d’aller vite c’est un véritable plaisir.

Crédit photo : Kevin Voigt
Tu ressors du dernier tir avec plus de 20 secondes de retard sur l’Italien Daniele Cappellari. Et finalement tu le devances de 11 secondes à l’arrivée ! Te pensais-tu capable de reprendre autant de temps sur une dernière boucle ?

À la sortie du debout je ne savais pas tout ça ! Les coachs ont essayé de me renseigner mais je ne comprenais absolument rien. C’est à la manière dont ils me criaient dessus que j’ai compris que je faisais une belle course. J’avais les capacités pour accélérer dans le dernier tour, j’ai tout donné. Quand j’ai vu les intermédiaires après la course j’étais sur le cul.

Quand j’ai vu que personne pouvait me passer devant j’étais sans voix.

Hugo Rivail
Comment as-tu vécu l’attente ensuite ? Ça devait être interminable et très stressant pour toi on imagine…

En partant dossard 20 et avec le plupart des favoris derrière moi je pensais que c’était une question de minutes avant de me faire rétrograder. Je n’ai pas pu décrocher mes yeux du tableau des scores. Quand j’ai vu que personne pouvait me passer devant j’étais sans voix.

Tu gagnes sur un site que tu apprécies particulièrement en plus…

C’est le site que je préfère. La piste est vraiment bien et la vue incroyable. J’ai aussi beaucoup de souvenirs sur ce site puisque ma première victoire en course internationale était ici (sprint sur la Junior Cup en 2017).

Crédit photo : Kevin Voigt

Un bel exemple que le travail paye et que rien n’ai jamais fini en biathlon.

Hugo Rivail
Après un dernier hiver difficile et un début de saison qui ne répondait pas à tes attentes, vis-tu cette victoire comme un soulagement ?

Soulagement c’est le mot. Je suis reparti plein de doutes des dernières IBU Cup a Osrblie et ça n’a pas été facile de me remobiliser pour cette semaine. J’ai fait le dos rond, je me suis remis à l’entraînement et c’est un véritable plaisir de retrouver des sensations que je n’ai pas ressenties depuis longtemps. C’est encore un bel exemple que le travail paye et que rien n’est jamais fini en biathlon.

Tu vas avoir 24 ans. On imagine que cette victoire arrive à un moment clé de ta carrière. Commençais-tu à te poser des questions sur la suite des évènements pour toi ?

Je me posais plein de questions sur mon avenir et tout a été balayé en un fraction de seconde. J’ai encore beaucoup à apprendre pour rivaliser avec les meilleurs mondiaux mais je vais me donner les moyens d’y arriver.

Après seulement une course, tu as déjà réussi ta semaine. Mais on imagine que tu veux garder cette dynamique pour finir comme il se doit ton hiver…

J’ai envie de terminer la saison sur de belles notes. J’ai passé une course, il en reste trois. À moi de tout mettre en place pour y arriver.

Crédit photo : Kevin Voigt