Coupe du Monde Divers

Vanessa Hinz : « Je suis devenue une meilleure biathlète »

La vice-championne du monde de l’individuel à Antholz la saison dernière répond aux questions de Biathlon Live ! Sa blessure, sa préparation, les Jeux Olympiques, ses objectifs… Vanessa Hinz fait le point à une semaine de la reprise.

Bonjour Vanessa. Une semaine avant le début de l’hiver, j’imagine que vous êtes impatiente de retrouver le chemin de la compétition ?

« Oui bien sûr que j’ai hâte, le début de saison n’est plus dans très longtemps maintenant. On va enfin pouvoir montrer ce qu’on a travaillé cet été. Et compte tenu de la situation actuelle pas facile, je suis impatiente que l’hiver arrive et de pouvoir re-skier. » 

Votre préparation a été perturbée par une blessure à la cheville au mois d’août. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ? Cela peut-il perturber votre début de saison ?

« La blessure à la cheville n’était pas vraiment prévue, mais tout s’est très bien passé, y compris avec la rééducation. Je me sens maintenant prête pour la saison et je n’ai pratiquement plus de limitation au niveau de la cheville. Je la ressens parfois mais cela ne me limite pas et je pense que je n’ai plus aucun handicap. »

Un nouvel entraîneur de tir est arrivé cette année en la personne d’Engelbert Sklorz qui succède à Gerald Hönig, entraineur depuis plus de 10 ans. Comment s’est passée la transition ? Cela a-t-il un impact positif pour vous ?

« La transition s’est très bien passée parce qu’il nous transmet d’autres informations.  Chacun voit les choses différemment et Engelbert Sklorz était déjà très impliqué dans le tir en tant qu’athlète ; il est très méticuleux et je pense que cela a eu un effet global positif ; Il apporte de nouvelles ressources pour toute l’équipe allemande. Engelbert est très motivé et c’est vraiment agréable de travailler avec lui. »

Vanessa Hinz IBU
Vanessa Hinz – IBU

Vous avez obtenu votre première médaille individuelle aux mondiaux d’Antholz la saison dernière. Que retenez-vous ? La satisfaction de la médaille ou les regrets de n’échouer qu’à 2.2 secondes de Dorothea Wierer et donc du titre mondial ?

« Les mondiaux m’ont vraiment motivée pour la suite. Je n’ai jamais râlé pour les 2,2 secondes, parce que, pour une personne qui n’a jamais été sur le podium auparavant, je ne pouvais m’attendre à gagner l’or tout de suite. C’était un sentiment formidable et je n’oublierai jamais le moment où je suis montée sur le podium et où le public exultait. Je suis tellement heureuse d’avoir pu vivre un tel moment dans ma carrière jusqu’à présent. »

Je n’oublierai jamais le moment où je suis montée sur le podium et où le public exultait.

Vanessa Hinz
Hinz Wierer
Podium de l’individuel des championnats du monde d’Antholz – IBU
Qu’est-ce-qui vous a donné envie de faire du biathlon quand vous étiez jeune ? Étiez-vous fan d’un ou d’une biathlète en particulier ?

« J’ai fait du ski de fond jusqu’à l’âge de 20 ans. Quand on vient d’un village, on aime faire du ski et du ski de fond. J’ai essayé le biathlon à l’occasion et j’ai vraiment apprécié.  Mes idoles ont toujours été Uschi Disl et Ole Einar Bjørndalen. Aujourd’hui je suis heureuse de participer à cette Coupe du Monde et de faire de ma passion mon métier. »

La saison qui arrive s’annonce particulière pour cause de crise sanitaire. Avez-vous des appréhensions particulières ? Les huis clos qui s’annoncent un peu partout, ne changent-il pas l’approche de votre sport ?

« Je dois dire clairement que le Covid nous préoccupe tous, mais nous avons pu nous entraîner et bien nous préparer. Je suis simplement heureuse de pouvoir concourir. Ça va être bizarre sans les fans. Je suis triste parce que je pense que le sport vit des fans et des émotions. Mais je suis juste contente de voir que les compétitions auront tout de même lieu. Nous verrons alors comment tout cela fonctionne et j’espère que toutes les étapes se dérouleront comme prévu. »

Je suis triste parce que je pense que le sport vit des fans et des émotions.

Vanessa Hinz
Vous êtes-vous fixée des objectifs pour la prochaine saison ? 

« Oui bien sûr, je pense que chaque athlète se fixe des objectifs. Je veux juste mettre en pratique ce que j’ai montré à l’entraînement et ce sur quoi j’ai travaillé. J’aimerais également être plus constante, aussi pour moi-même, car les hauts et les bas de la saison dernière ne sont pas faciles, surtout mentalement. Mais j’ai appris de cela et je suis devenue une meilleure biathlète. J’essaie d’éviter ces bas cette année et d’avoir plus de ‘hauts’. »

Vanessa Hinz derrière la carabine – Hendrik Schmidt / dpa

Je suis devenue une meilleure biathlète.

Vanessa Hinz
La médaille olympique est la seule qui manque à votre palmarès, préparezvous cette nouvelle saison avec les olympiades de Pékin 2022 dans un coin de la tête ?

« Jusqu’à présent, je n’ai pas encore les Jeux Olympiques en tête. Je me dis toujours que oui, j’ai encore un ‘compte à régler’ avec les JO. Mais pour le moment je me concentre sur les Championnats du Monde à Pokljuka et après cela je m’occuperai des Jeux Olympiques, même si c’est clairement toujours un peu dans le fond de mon esprit mais pas en permanence dans ma tête. »

J’ai encore un ‘compte à régler’ avec les JO.

Vanessa Hinz
Que pouvons-nous vous souhaiter pour la prochaine saison ?

« Vous pouvez croiser les doigts pour moi et me souhaiter le meilleur succès possible. Je pense que pour nous tous, nous ne pouvons que souhaiter que les étapes de Coupe du Monde aient lieu et que malgré toutes les circonstances, ce soit un bel hiver avec beaucoup de neige ; c’est ce que je souhaite avant tout. »

L’ensemble de l’équipe Biathlon Live souhaite une très bonne saison à Vanessa Hinz.

Crédit photos : picture alliance/Matthias Balk/dpa