Coupe du Monde

Sophie Chauveau : « Je n’arrive pas du tout à expliquer ce qu’il s’est passé »

Invitée de notre podcast Biathlon en Live, Sophie Chauveau est revenue sur sa fabuleuse semaine passée au Grand Bornand, aussi incroyable que stressante.

Une pression énorme… avant la délivrance du sprint

« Il y a eu pas mal de pression à gérer. Il fallait que je fasse une bonne semaine parce que sinon je retournais en IBU Cup. Je suis à la maison, il y a tous mes amis, ma famille. Après le sprint d’Hochfilzen (terminé à la 71e place, ndlr), il y a une pression très violente qui s’est installée pour cette semaine au Grand Bornand. J’ai passé une semaine compliquée mentalement parce que j’étais stressée, c’était l’horreur. »

© Thibaut/NordicFocus

« Je suis quelqu’un de très très stressée, il faut que ça sorte avant le départ de la course. Ça m’a aidé à souffler un bon coup avant le départ, mais oui j’ai aussi pleuré pendant la course, à la sortie du tir debout, parce que je savais que ça faisait quelque chose d’exceptionnel. Et l’arrivée ça a été tellement beau (quatrième, ndlr), toute la pression ressortait, les frissons, c’était dingue. »

D’incognito à rockstar en 24 heures

« Ça a été dur le soir après le sprint parce que j’avais juste envie de profiter alors qu’il fallait déjà que je me reprépare pour la poursuite. Le matin de la poursuite ça a vraiment été très très dur niveau pression à gérer parce que la veille sur le sprint, personne ne me connaissait. J’étais sur le bord de la piste à m’échauffer et les gens me regardaient et j’entendais des, « Mais c’est qui cette jeune ? ». J’étais incognito. Alors qu’au matin de la poursuite quand je passais c’était, « Allez Sophie, médaille médaille, tu nous fais le premier podium ». Ça met un coup de pression mais c’était adorable. Et la course s’est très bien passée (huitième, ndlr) malgré une chute et une petite casse sur la carabine. »

© Authamayou/NordicFocus

J’avais peur de me faire envahir et bouffer par le bruit, et puis finalement ça a été tout le contraire.

Sophie Chauveau

Des émotions partagées sur la mass-start

« On a vraiment fait un gros coup avec les filles (cinq dans les huit premières, ndlr). C’était génial parce que j’ai vécu des émotions de dingue sur le sprint et j’ai pu partager ça avec elles sur la mass-start. Avec le public français c’était dingue, on ne se rend pas compte comment ça nous soulève. On ne pouvait pas entendre les coachs et les techniciens au bord de la piste, on a donc dû mettre en place un langage des signes pour comprendre ce qu’ils nous disaient pendant la compétition. »

© Thibaut/NordicFocus

« Je n’arrive pas du tout à expliquer ce qu’il s’est passé durant cette semaine au Grand Bornand. Le seul truc qui me parait plausible c’est que le public m’a fait voler. J’avais peur de me faire envahir et bouffer par le bruit, et puis finalement ça a été tout le contraire. »

Crédit photo : Thibaut/NordicFocus