Coupe du Monde

Pokljuka – Émilien Jacquelin : “Ce jour-là, quelque chose s’est cassé”

Seulement 64e du sprint de Pokljuka dominé par Johannes Boe, Émilien Jacquelin ne sera pas au départ de la poursuite demain. Le Villardien est psychologiquement touché.

“Il faut que j’essaye d’évoluer une bonne fois pour toute”

2023 ne démarre pas de la plus des manières pour Émilien Jacquelin. Le tricolore de 27 ans n’a pas réussi à repartir de l’avant après une étape du Grand Bornand compliquée. Auteur de cinq fautes sur le pas de tir aujourd’hui, et laissant filer les secondes dans la dernière boucle, le Villardien ne prend que la 64e place du jour, synonyme de non qualification pour la poursuite de demain.

© Manzoni/NordicFocus

Une contre-performance, et une grande déception pour l’intéressé, apparu très affecté en zone mixte. Depuis son double sacre mondial de la poursuite à Pokljuka il y a maintenant deux ans, Émilien Jacquelin a semble-t-il perdu un peu de sa superbe. C’est ce qu’il a laissé entendre au micro de la chaîne l’Équipe après la course du jour…

“J’étais très concentré, concentré à bien faire. Que ce soit sur les skis ou sur le pas de tir, j’étais très très fatigué. Ce sont des courses où je ne me fais absolument pas plaisir. Le tir couché est bien engagé, les deux dernières sont cordon. Le tir debout commence bien, puis derrière ça m’échappe. Il faut que j’essaye d’évoluer une bonne fois pour toute parce que c’est fatigant.”

“C’est peut-être un mal pour un bien. Reprendre les bases, retravailler dans le calme et la sérénité. Je vois bien que sur l’ensemble des courses il me manque quelque chose, comme au Grand Bornand. C’est à moi de trouver intérieurement ce qui ne va pas pour évoluer.”

© Manzoni/NordicFocus

“Ce qui est sûr c’est qu’à Pokljuka j’ai fait quelque chose d’exceptionnel (son titre de champion du monde de la poursuite en 2021, NDLR). Mais j’ai l’impression que ce jour-là, quelque chose s’est cassé aussi, intérieurement. Depuis, je cours quelque chose qui ne me ressemble pas. J’essaie de retrouver tout mon naturel, toute mon aisance et ma facilité. Depuis, on ne peut pas parler de bonheur sur le pas de tir ou sur les skis. Ça fait partie d’une carrière. J’accepte, j’essaie d’avancer, progresser. Il y a des moments durs et j’espère que ça sourira plus tard. C’est compliqué.”

Crédit photo : Manzoni/NordicFocus