Coupe du Monde

Kontiolahti – Les Suédoises au-dessus, les Françaises au pied du podium

Impériales, les Suédoises ont nettement dominé le relais féminin de Kontiolahti devant l’Allemagne et la Norvège. Les Bleues se contentent de la quatrième place.

Les Suédoises en patronnes

Championnes olympiques en titre et vainqueures du globe du relais l’hiver dernier, les Suédoises avaient logiquement l’étiquette de favorites pour ce relais féminin de Kontiolahti. Menées par les sœurs Oeberg, elles ont parfaitement tenu leur rang avec un nouveau succès à la clé.

Parfaitement lancée après les très bons passages de Linn Persson et d’Anna Magnusson, la Suède s’est définitivement détachée en tête de course à mi-parcours avec Hanna Oeberg. Accompagnée de l’Allemagne, de l’Italie et de la France avec Chloé Chevalier, la vainqueure de la veille a tout de suite fait la différence dans le premier tour. Malgré deux pioches sur chacun de ses deux passages au tir, Hanna Oeberg n’a cessé de creuser l’écart sur ses plus proches poursuivantes. Elle lançait sa sœur Elvira avec un avantage de 20 secondes sur Ingrid Tandrevold et Denise Herrmann-Wick. Une belle marge suffisante, surtout avec un magnifique 10/10 de la part de la numéro deux mondiale sortante sur le pas de tir.

© Manzoni/NordicFocus

À l’image de Johannes Boe sur le relais masculin, Elvira Oeberg a pu entamer sa récupération dans le dernier tour. Six pioches au total pour les Suédoises ce jeudi qui ont tenu leur rang et qui s’imposent comme la nation forte de ce début de saison avec déjà deux succès en autant de courses (trois en quatre courses en comptant les hommes).

Un duel Allemagne vs Norvège pour la deuxième place

Derrière l’intouchable équipe suédoise, la bataille a été intense entre l’Allemagne et la Norvège pour le gain de la deuxième place. Accompagnées une partie de la course par la France, ces deux nations ont finalement fait la différence lors du troisième passage de relais pour sécuriser le podium. Ressortie du dernier tir avec 7 secondes de retard sur Ingrid Tandrevold (l’Allemande est partie deux fois à la faute, contre une pioche pour la Scandinave), Denise Herrmann-Wick a fait parler ses qualités de fondeuse pour revenir dans les skis de la Norvégienne, puis même la déposer dans la derniers mètres. Une grosse course collective des Allemandes (Anna Weidel, Sophia Schneider, Vanessa Voigt et Denise Herrmann) tandis qu’Ingrid Tandrevold, Karoline Knotten, Ida Lien et Ragnhild Femsteinevik pour la Norvège ont démontré qu’elle pouvait batailler en tête sans leurs deux leaders.

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Du chocolat pour les Françaises

Les Bleues de Cyril Burdet n’ont pas réussi à imiter leurs homologues masculins. Avec le départ à la retraite d’Anaïs Bescond et le forfait pour cet hiver de Justine Braisaz-Bouchet, nous avions droit à un relais « new look » en ce début d’après-midi en Finlande. Et les changements étaient visibles dès le premier relais avec Lou Jeanmonnot pour lancer l’équipe de France. Excellente douzième hier sur l’individuel, la Jurassienne a peut-être un peu accusé le coup de ce nouveau rôle sur son premier relais en Coupe du Monde.

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Connue pour ses grandes qualités de tireuse, la tricolore de 24 ans est partie trois fois à la faute dès son premier tir. Déjà 37 secondes de retard à l’entame du deuxième tour, Lou Jeanmonnot ne s’est pas démobilisée par la suite en maintenant cet écart jusqu’au bout de son relais. Partie en neuvième position, Anaïs Chevalier-Bouchet a récité son biathlon. Revancharde après sa contre-performance de la veille (30e), l’Iséroise a réussi à combler tout son retard sur la tête de course (avec un sans-faute au tir) et a même passé le relais en première position à sa sœur Chloé Chevalier.

Après une première bonne partie de relais de la part de Chloé Chevalier, la course au podium pour les Françaises s’éloignait définitivement sur son tir debout. Tandis que Vanessa Voigt et Ragnhild Femsteinevik quittaient leur tapis, la Villardienne perdait de précieuses secondes à blanchir ses cinq cibles. Deux pioches et une vingtaine de secondes de perdues sur la troisième place qui se transformaient en trentaine de secondes au moment de lancer la dernière relayeuse Julia Simon.

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Un écart malheureusement trop important à rattraper pour la biathlète des Saisies, et ce, malgré un relais parfaitement exécuté à l’image de celui d’Anaïs Chevalier-Bouchet. 10/10 derrière la carabine aujourd’hui pour la championne du monde de relais mixte simple qui coupait la ligne en quatrième position à 1 minute 30 de la Suède. Une place frustrante pour les Bleues qui ont tout de même montré des choses intéressantes à l’occasion de ce premier relais de la saison.

Résultats complets :

Crédit photo : Manzoni/NordicFocus