Coupe du Monde

Kontiolahti – Émilien Jacquelin : « Ce n’est que partie remise »

En tête à la sortie du dernier tir du relais mixte, Émilien Jacquelin n’a rien pu faire face à la fusée norvégienne Vebjoern Soerum, devançant finalement le Français sur la ligne d’arrivée.

Une fin de course frustrante pour Émilien Jacquelin et les Bleus

La première victoire de l’hiver ne semblait pas pouvoir échapper à l’équipe de France sur ce relais mixte. Et pourtant, le dernier tour nous a offert un revirement de situation au détriment des Bleus. Ressorti du dernier tir en tête, avec 8.6 secondes de marge sur Martin Ponsiluoma, Émilien Jacquelin filait vers la victoire.

Emilien Jacquelin (FRA) © Authamayou/NordicFocus

Si l’écart grandissait avec le Suédois, la menace venait finalement d’encore plus loin : Vebjoern Soerum. Comptant 14.6 secondes de retard à l’amorce de l’ultime tour, le Norvégien croquait dans un premier temps le Suédois. Dans la grande bosse du circuit, il continuait à produire son effort pour revenir à une petite dizaine de secondes du Français. La dernière partie fût fatale à Émilien Jacquelin, incapable de relancer et développer autant de puissance que le Scandinave déchainé. Toujours en tête en attaquant la dernière ligne droite, le Villardien se faisait finalement déposer sur la ligne par son adversaire.

Emilien Jacquelin (FRA), Vebjoern Soerum (NOR) © Authamayou/NordicFocus

Une fin de course cruelle pour Émilien Jacquelin, tout de même sans regret après avoir tout donné : « Physiquement tout va bien, après ce sont deux gestions de course différentes (avec Vebjoern Soerum, ndlr), explique-t-il après la course au micro de la chaîne l’Équipe. Je sais que c’est un athlète qui part sur effort au seuil et est capable de finir très fort. Je m’y attendais un petit peu alors que moi ma force c’est plus d’être capable de partir vite sans que ça me coût trop d’énergie. Deux gestions de courses différentes mais je pense que c’est surtout lui qui finit très fort. J’ai le deuxième temps du dernier tour, je n’ai pas explosé mais j’ai fini nettement moins vite que lui. Bravo à lui et j’avoue qu’il y a un peu de frustration de se faire doubler par nos meilleurs ennemis norvégiens sur la ligne d’arrivée. Ce n’est que partie remise.

Emilien Jacquelin (FRA) © Authamayou/NordicFocus

J’ai vraiment essayé de lisser au maximum l’effort. La seule erreur que je fais et que je vais essayer de ne pas réitérer dès demain (sur le relais masculin, ndlr) c’est que j’attaque le pied de bosse à peine trop fort et j’ai du mal à la finir.

Emilien Jacquelin (FRA), Eric Perrot (FRA), Justine Braisaz-Bouchet (FRA), Lou Jeanmonnot (FRA) © Manzoni/NordicFocus

On a tous répondu présent, et pour ma part je suis content de la lucidité dont j’ai fait preuve sur le premier tir. J’ai changé deux fois les éléments de ma visée avant de tirer et ça se passe bien. Au debout je rate une cible mais je mets directement la pioche. Il y a du positif, la forme est là. Il me faut une course pour me lancer, j’imagine que demain sera meilleur. »

Crédit photo : Manzoni/NordicFocus