Évoluant une très grande partie de l’hiver sur la Coupe du Monde, Éric Perrot est revenu sur la saison stratosphérique de son leader Quentin Fillon Maillet.
“Inspirant et en même temps effrayant”
Invité de notre podcast Biathlon en Live, Éric Perrot a abordé plusieurs sujets, et notamment l’hiver de son leader, tout nouveau numéro un mondial, Quentin Fillon Maillet. Le Savoyard de 20 ans a vécu de l’intérieur les razzias d’or et de cristal du Jurassien.
Une maestria à la fois inspirante et effrayante pour le jeune tricolore, tellement Quentin Fillon Maillet a banalisé l’exceptionnel ces derniers mois…
“Quentin a été énorme. il s’est beaucoup entraîné ces dernières années pour ça. J’ai pu suivre ça de plus ou moins près mais ça se sentait qu’il voulait vraiment ça. Cette année, il a trouvé pile-poil la bonne recette.”
“C’est magique ce qu’il a fait (aux Jeux Olympiques, NDLR). On se demande même si ce n’est pas un peu banal. À chaque fois on allait à la course, il faisait une médaille. C’est un moment exceptionnel et en même temps il se répétait tous les jours donc ça devenait une banalité. C’est inspirant et en même temps c’est effrayant parce que de se dire, “il réussit aussi bien ça paraît logique”, tout le monde s’habitue à ça et au final ce n’est pas forcément comme ça que ça se passe. Quand on regarde dans le temps il y a des Raphaël Poirée qui n’ont jamais réussi à avoir l’or. Quentin il faisait ça un jour sur deux. C’était un petit peu spécial sur le coup. C’était magique et en même temps ça devenait assez régulier donc c’était un peu déroutant.”
Un collectif qui pousse vers le haut
Mis à part le premier week-end de compétition à Ostersund, Éric Perrot a concouru tout l’hiver sur la Coupe du Monde. Au cœur d’un sacré collectif bleu, composé des meilleurs biathlètes de la planète, le Savoyard a été “poussé vers le haut”…
“On est une équipe tous ensemble, même si je n’étais pas intégré aux A en début de saison. Je me sentais une part de l’équipe et je trouve que pour l’équipe ça fait toujours du bien d’avoir des leaders, d’avoir des mecs qui gagnent, il y en a besoin. Quand moi je sortais une mauvaise course ça me faisait toujours plaisir de voir que ceux devant avaient performé. Ça fait vivre l’équipe et ça permet qu’il n’y ait pas une ambiance plombée pour tout le monde. C’est important des personnes comme ça. Et on en a plein donc c’est ça qui est super, avec Émilien (Jacquelin) et puis même Simon (Desthieux) qui ont peut-être moins le tempérament d’un leader mais qui sur les skis le sont tout autant.”
“Il y a tellement de monde qui sont bons dans l’équipe que c’est super parce que ça crée une super dynamique et Quentin sur cette saison c’était lui le numéro un donc forcément il lance une énorme dynamique derrière et moi je me sentais vraiment dans cette vague là. Ça permet quand même d’enchaîner les courses, d’avoir la bonne humeur, d’avoir un super esprit d’équipe et puis je pense que ça permet mine de rien d’être un petit peu dans l’inspiration, ça pousse vers le haut.”
Crédit photo : Kevin Voigt
