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Sturla Holm Laegreid : « Ramener une ou deux médailles »

Pour Biathlon Live, Sturla Holm Laegreid est revenu sur son incroyable début de saison. La sensation norvégienne nourrit des ambitions à l’approche des Mondiaux.

Tu as réalisé une première moitié de saison incroyable. T’attendais-tu à un tel niveau de ta part ?

Je n’aurais jamais osé rêver d’une telle saison. Mon objectif avant l’ouverture à Kontiohati était de me débrouiller assez bien pour rester en Coupe du Monde et de ne pas être renvoyé en Norvège. J’espérais rentrer quelques fois dans le top 10. Faire un tel début de saison c’est quand même un peu un choc, mais c’est surtout génial !

Tu es passé dans une nouvelle dimension en l’espace de quelques mois. Arrives-tu à gérer ce nouveau statut ?

Même si je suis devenu soudainement un peu plus connu, je pense que j’arrive à bien gérer ça. Je suis toujours resté moi-même et je n’ai pas l’impression d’avoir beaucoup changé après ce changement de statut. Il y a effectivement un peu plus de demandes de la part des médias et des fans, mais je réponds à ce que je peux et je trouve ça juste sympa.

Exploiter mon potentiel comme je l’ai fait en Coupe du Monde

Sturla Holm Laegreid
Tu vas découvrir tes premiers Mondiaux dans quelques jours. Comment abordes-tu cet événement ? Quels sont tes objectifs ?

J’ai vraiment hâte de participer à mes premiers Championnat du Monde ! Là je suis à Obertilliach en Autriche avec Johannes Dale et Tarjei Boe. Nous faisons de bonnes séances d’entraînement ensemble et nous nous poussons les uns les autres en vue des Mondiaux, avant de nous rendre à Pokljuka vendredi.

Crédit photo : Kevin Voigt

J’espère surtout ramener de bons souvenirs et apprendre beaucoup. Mais j’espère aussi faire de bonnes courses où je peux exploiter mon potentiel comme je l’ai fait en Coupe du Monde jusqu’à présent. Et pourquoi pas ramener une ou deux médailles.

On connaît Sturla Holm Laegreid le biathlète, mais qu’en est-il de Sturla Holm Laegreid dans la vie de tous les jours ? Quelles sont ses passions ?

En dehors de l’entraînement, j’aime lire, jouer de la guitare et écouter de la musique. Dans la vie quotidienne hors saison, je suis souvent fatigué après les entraînements, donc mon temps libre est souvent utilisé à la relaxation en faisant une pause avec le biathlon.

Vous êtes quatre Norvégiens aux quatre premières places du général. Comment est l’ambiance dans le groupe ? Ça doit être incroyable d’évoluer dans une telle équipe !

Il y a une très bonne ambiance au sein du groupe. L’équipe a fait un début de saison historique, le meilleur de la Norvège, et c’est incroyablement amusant d’en faire partie. En tant qu’athlète je vois aussi que je progresse énormément à l’entraînement avec les autres garçons de l’équipe. On se pousse les uns les autres à chaque séance.

Crédit photo : Kevin Voigt
Tu es à quelques points de ton coéquipier Johannes Boe au général. Le dossard jaune te semble accessible cette année ? Ou vises-tu le dossard bleu ?

J’effectue une saison un peu folle jusqu’à présent et je suis donc en haut du classement général. Ce n’était pas quelque chose que j’avais anticipé avant la saison, et je ne me suis donc jamais fixé comme ambition le dossard jaune cette année. Mais c’est amusant d’être proche de Johannes et de me battre contre lui. Mais je me concentre surtout sur le fait d’être le meilleur des moins de 25 ans et de travailler pour le dossard bleu.

On a entendu des rumeurs comme quoi la Suède avait cherché à te recruter. Tu n’as pas un parent Français aussi par hasard ?

Oui, c’est vrai que la Suède a essayé de me recruter, car mon père est né et a grandi à Ostersund en Suède. Malheureusement, je n’ai pas de famille en France, donc je n’envisage pas de changer de nation (rire).

Crédit photo : Kevin Voigt