Divers

Des nouveaux critères de sélection pour la Norvège

Pour permettre à plus de biathlètes de monter sur la Coupe du monde, la fédération norvégienne a décidé de changer ses critères de sélection. Suffisant ?

Une sélection plus ouverte ?

L’incroyable densité norvégienne a fait (beaucoup) de malheureux ces dernières années. Avec cinq représentants norvégiens dans le top 7 du général de la coupe du monde l’hiver dernier, la mission était difficile, voire impossible, pour leurs compatriotes de se faire une place dans le groupe A en cours de saison. Malgré un mois de décembre exceptionnel sur l’IBU Cup (circuit B), quatre victoires individuelles, Endre Stroemsheim a dû patienter jusqu’au mois de mars pour monter sur l’échelon supérieur. “Je commence à me demander ce qu’il faut faire pour avoir sa chance. La question est de savoir si c’est possible sans que personne ne tombe malade”, disait-il en fin d’année dernière.

Endre Stroemsheim (NOR) © Manzoni/NordicFocus

Plusieurs situations similaires ont finalement entraîné un vent de “révolte” au sein du biathlon norvégien. Critiquée ces derniers mois, la fédération norvégienne a donc décidé de revoir ses critères de sélection. Ces nouvelles mesures ont été présentées au début du mois de septembre :

  • Le biathlète le moins bien classé de chaque étape d’IBU Cup sera remplacé ;
  • Il y aura plus de changements en Coupe du monde. Par exemple, le critère de présélection pour l’ouverture de la Coupe du Monde à Ostersund a été supprimé. Les résultats des courses de présaison à Sjusjoen seront plus pris en compte.

Dans le même temps, les biathlètes ayant terminé dans le top 15 de la Coupe du monde l’année dernière, ainsi que ceux comptant des tops 6, sont désormais prioritaires pour la première étape de la Coupe du monde.

Tarjei Boe (NOR), Filip Fjeld Andersen (NOR) © Manzoni/NordicFocus. Ev

Si chez les femmes la sélection est ouverte, surtout après les départs à la retraite de Tiril Eckhoff et Marte Olsbu Roeiseland, chez les hommes, il n’y a en réalité qu’une seule place en jeu en ce début de saison (Filip Fjeld Andersen, occupant le vingt-cinquième rang mondial).

Interrogé par le média norvégien TV2, Endre Stroemsheim réagit, avec prudence, sur ces nouvelles mesures : “Nous nous attendions à des changements. Et dans une certaine mesure, c’est le cas. J’espère que tout le monde sera considéré sur un pied d’égalité, quelle que soit l’équipe, et que les résultats de la saison en cours compteront. Personne ne souhaite que de telles situations se reproduisent.”

Ole Einar Bjoerndalen (NOR) © Manzoni/NordicFocus

En revanche pour Ole Einar Bjoerndalen, la situation sera sensiblement la même qu’auparavant : “Je ne crois pas à un changement majeur. Les entraîneurs ont toujours la possibilité de sélectionner les athlètes de manière arbitraire, et je ne vois pas de grand changement compte tenu de ce qui s’est passé auparavant.”

Crédit photo : Manzoni/NordicFocus