Médaillé d’or hier sur le sprint juniors, Émilien Claude est revenu pour nous sur sa belle performance. Le Vosgien ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Bravo Émilien, quelle course ! Tu dois être hyper satisfait de ta performance et du titre en poche !
Merci ! Oui forcément c’est une superbe course. Un sans-faute du portillon de départ à la ligne. J’ai tout donné, je ne peux pas faire mieux aujourd’hui (ndlr : mardi). Quand ça se passe comme ça, un jour de Championnats du monde, c’est parfait.
Quelles étaient tes ambitions avant de t’élancer du portillon ?
Forcément l’ambition était le podium ou le titre. Je savais que j’en étais capable mais ça reste des ambitions. Je voulais vraiment faire une belle course avec la manière, pour être placé pour la poursuite. Finalement tout a bien fonctionné.
Beaucoup de souvenirs et de pensées pour mon père et ma famille.
Émilien Claude
Avoir la médaille d’or autour du cou, est-ce un rêve qui se réalise ?
Un rêve je ne sais pas, je ne pense pas. Je sais que le chemin est encore long ! Une belle récompense surtout après ce qu’on a traversé et mes Mondiaux compliqués depuis quelques années. Une belle journée !
Tu étais très ému durant la Marseillaise. Beaucoup de choses se bousculaient dans ta tête ?
Oui forcément tout explose. L’hymne a toujours été quelque chose de très important pour moi. Depuis tout petit je le chante la main sur le cœur quand j’en ai l’occasion devant la télé. Alors là forcément tout est décuplé. Beaucoup de souvenirs et de pensées pour mon père évidemment, et ma famille.
Quelques mois en arrière, aurais-tu imaginé une telle saison de ta part ?
C’est vrai qu’en décembre j’étais loin d’imaginer une telle saison ! Mais je connais mon potentiel et je sais qu’avec des courses à 100% je peux jouer devant. Après le faire c’est encore autre chose donc oui je suis très satisfait et je ne vais pas me relâcher tant que je n’aurai pas passer la dernière ligne d’arrivée de la saison. On a trop rongé notre frein en décembre en voyant les autres à la TV pour abandonner maintenant.
Tes Mondiaux sont réussis. Mais avec l’avance que tu as au départ de la poursuite, tu vises forcément le doublé…
Bien-sûr, j’ai un avantage, environ une balle. Mais c’est une poursuite et on sait que ce n’est rien. Je vais faire comme les autres jours, faire la course et essayer de produire du beau biathlon. Ça fera ce que ça fera !
Crédit photo : Kevin Voigt