Antonin Guy prendra part à partir de mercredi prochain à ses deuxièmes championnats du monde jeunes à Ostersund. On fait le point avec le Grenoblois de 19 ans avant cette échéance importante dans son hiver.
- Bonjour Antonin. Les Mondiaux jeunes approchent à grands pas. Comment te sens-tu ?
J’ai très hâte de disputer ces championnats du monde. On est actuellement en stage à Prémanon pour préparer ces mondiaux. Tout se passe bien et je vais arriver en forme en Suède.

- Tu as passé toute ta saison sur le circuit national jusqu’ici. Comment analyses-tu ton hiver ?
Depuis le début de la saison je n’ai pas réussi à accrocher une sélection pour courir à l’internationale. Ce sera donc ma première compétition internationale J’ai passé tout l’hiver sur le circuit national, ça m’a permis de continuer à concourir sur des courses où il y a un très bon niveau et qui m’a permis de mieux appréhender les sélections pour les Mondiaux.
Je pense que je ne regardais pas assez vers l’avant et je n’arrivais pas à faire le biathlon qui me plaisait à l’instant T.
- Tu avais fait forte impression l’an dernier sur les Jeux olympiques de la jeunesse et sur les Mondiaux jeunes. Cet hiver semble un peu plus compliqué pour toi…
C’est vrai que cette année est beaucoup plus compliquée que les années précédentes. L’an passé, j’ai fait une très belle saison en enchaînant les JOJ et les Mondiaux jeunes, ce qui arrive rarement. Je savais que c’était la seule année durant laquelle je pouvais faire deux évènements. Et j’ai réussi à y performer donc c’était très bien.

Mais maintenant, cette époque est révolue et il faut que j’arrive à passer à autre chose. Je n’ai pas eu du mal à digérer ce que j’avais réussi à faire mais plutôt à passer à autre chose et pas à m’appuyer et penser uniquement à ce que j’ai pu faire. Je pense que je ne regardais pas assez vers l’avant et je n’arrivais pas à faire le biathlon qui me plaisait à l’instant T, mais plutôt le biathlon que je faisais la saison dernière et qui m’avait permis de briller. Ça a été ma plus grande erreur. C’est ça qui m’a mené à un enchaînement de mauvaises courses. Je me suis perdu de ne pas savoir comment faire pour un être un bon biathlète.
- Comment te sens-tu aujourd’hui ? Ces Mondiaux jeunes étaient un gros objectif cet hiver ?
Je me sens bien, je me sens soulagé d’avoir réussi à prendre une sélection. C’était le gros objectif avec la Junior Cup et les championnats d’Europe juniors. Je n’ai pas réussi à prendre les deux premières sélections. Je me suis battu sans relâche pour être dans celle-ci. C’est l’évènement le plus intéressant, qui offre le plus opportunités de bonnes courses. Quand on va aux championnats du monde c’est pour être champion du monde.

C’est le rendez-vous de l’année.
- Penses-tu que ta participation aux Mondiaux jeunes l’an dernier peut t’aider à mieux appréhender l’évènement ?
Les championnats du monde de l’an dernier vont m’aider. C’est un enchaînement de plusieurs courses. C’est un grand rendez-vous pour un biathlète qui a 18-19 ans, c’est le rendez-vous de l’année. Et c’est sûr qu’on peut se mettre une certaine pression. Je sais désormais comment gérer cette pression, les attentes. Je ne vais pas perdre de l’énergie bêtement dans certaines choses où il est facile de se disperser. Je pense que je commence à avoir un peu d’expérience pour savoir bien gérer la situation.
- Y-a-t’il de l’excitation supplémentaire de faire ces championnats du monde à Ostersund, un site régulier de la coupe du monde ?
C’est vrai qu’Ostersund est un site qui fait rêver. On le voit régulièrement sur la coupe du monde. C’est un vrai site de biathlon avec de vraies infrastructures, un beau pas de tir. Ça va faire plaisir et beaucoup plus excité de courir sur un site qui accueille souvent la coupe du monde.

- Avec quelles ambitions te rends-tu sur ces mondiaux jeunes ?
Je ne vais pas me fixer d’objectif de médaille. Je veux d’abord réussir à faire mon biathlon le jour-J avec les conditions et la manière. C’est ça qui va être le plus important.
Crédit photo : IBU /Osula

