Jeux Olympiques

Pékin 2022 – Raphaël Poirée « frustré » d’avoir des JO en altitude

Pour le quadruple vainqueur du général de la Coupe du Monde, les Jeux Olympiques ne devraient pas se dérouler en haute altitude. Certains biathlètes sont beaucoup plus avantagés que d’autres.

« Ils jouent sur l’organisme des athlètes »

« Je suis un peu frustré qu’ils fassent des Jeux Olympiques de plus en plus haut », nous dit Raphaël Poirée. Ça m’énerve parce que souvent ceux qui s’en tirent ce sont les athlètes qui, physiologiquement ont cette adaptation à l’altitude. Je trouve que ce n’est pas juste. On voit à l’arrivée que les biathlètes sont marqués. Ingrid Tandrevold à 300 mètres de l’arrivée sur la poursuite qui s’effondre totalement, alors qu’elle jouait une médaille de bronze. Je trouve que ce n’est pas beau de voir ça. Ils jouent sur l’organisme des athlètes, et de course en course on voit que c’est de plus en plus dur. C’est vraiment triste. »

Crédit photo : Tom Weller / VOIGT

Le site de biathlon des Jeux de Pékin est à 1700 mètres d’altitude, soit, plus haut que toutes les étapes au calendrier de la Coupe du Monde. Il y a quatre ans à PyeongChang, on dépassait déjà les 1000 mètres. Des conditions peu évidentes à gérer pour certains athlètes, et notamment les Suédois qui semblent à la peine sur le tracé chinois…

« Tous les Suédois ont un petit peu du mal en altitude, explique Raphaël Poirée. Sebastian Samuelsson par exemple, ça se voit qu’il a vraiment du mal et donc ça joue sur les performances. Chez les filles il y en a qu’une qui s’en sort. Mais on voit qu’elle en ch** en altitude. Elle a vraiment un gros moteur, mais l’altitude ce n’est pas son truc. Elle fait ce qu’elle peut, elle sort deux belles courses. Sa sœur a vraiment du mal, que ce soit au tir ou sur les skis. »

Crédit photo : Kevin Voigt