Coupe du Monde

Tiril Eckhoff : « Roeiseland et Wierer les plus dangereuses »

Tiril Eckhoff - IBU

À seulement 7 points de Dorothea Wierer la saison précédente, la Norvégienne visera une nouvelle fois le gros globe de cristal dans quelques mois…

Souvent pointée du doigt par son irrégularité, Tiril Eckhoff a franchi un cap la saison précédente en jouant le général jusqu’à la toute dernière course. 7 victoires au total dont 4 consécutives sur le mois de décembre, elle a terminé à la deuxième place du général à seulement 7 points de Dorothea Wierer. Un exercice 2019-20 très convaincant avec tout de même la déception de ne pas avoir pu courir à la maison en fin de saison.

« Il était assez difficile de ne pas pouvoir participer aux trois dernières courses à Holmenkollen, pour lesquelles je m’étais préparée. C’était très dur quand je suis rentrée à la maison après l’annulation de la dernière étape, j’étais vraiment déprimée, fatiguée. J’étais très déçue », a-t-elle avoué à Fondo Italia.

La déception d’une saison raccourcie, mais également de Mondiaux ratés. Leader du général en débarquant à Antholz, elle va passer complètement à côté de l’évènement. Seulement 59e du sprint, 20e de la poursuite, 15e de l’individuel et 7e de la mass-start, elle repartira du Südtirol sans la moindre récompense individuelle et avec de gros points de perdus dans la course au gros globe…

« J’étais un peu malade avant la Coupe du Monde, et cela m’a rendue un peu anxieuse, donc je pense que c’est la principale raison pour laquelle je n’étais pas à mon niveau habituel en Italie. À cause de cette maladie, je n’étais pas aussi solide dans la tête comme j’aurais dû l’être aux Championnats du Monde, j’étais fatiguée et je n’avais pas assez faim pour décrocher plus de médailles. »

Malgré des Mondiaux ratés, Tiril Eckhoff s’était parfaitement ressaisie sur les courses suivantes pour se retrouver dans une position idéale lors de la dernière course pour décrocher le gros globe de cristal. 3e du sprint de Kontiolahti, tandis que Dorothea Wierer terminait à la 19e place (seulement 8 points séparaient les deux biathlètes à l’avantage de l’Italienne), la Norvégienne va tout perdre lors de l’ultime tir de la poursuite. Trois fautes dans la tempête finlandaise et des regrets encore présents aujourd’hui…

« Oui, j’y pense. Mais pas que cette course, également les précédentes. Je me souviens très bien que c’était la période la plus difficile de ma vie ».

« Comme d’habitude, je me suis concentrée sur les cibles. Seuls les trois premiers tirs avaient été très bons alors que le dernier debout a été difficile. Il y avait du vent. Je pense que j’étais la même biathlète que d’habitude, j’étais concentrée. J’ai juste fait trop d’erreurs ».

Désormais pleinement concentrée sur la prochaine saison, Tiril Eckhoff sait sur quels axes elle doit travailler si elle veut remporter un jour le classement général de la Coupe du Monde. Dans la course au gros globe, elle fait de Marte Olsbu Roeiseland et Dorothea Wierer ses plus grandes adversaires…

« Je travaille sur ma technique de ski pour être encore plus efficace, mais le tir est la chose la plus importante en ce moment. Je me concentre principalement sur ma vitesse de tir car je ne tire pas aussi vite que les meilleures biathlètes qui se battent pour le classement général. Mon objectif pour la saison prochaine est de réduire mon temps de tir et d’avoir un meilleur pourcentage sur le debout. »

« Je pense que Marte Olsbu Roeiseland et Dorothea Wierer seront les plus dangereuses. Pour moi, ce sont les biathlètes les plus complètes du circuit féminin. Mais je sais que si je tire bien, je peux faire la différence sur les skis. »

Crédit photo : IBU