Coupe du Monde

Sophie Chauveau : « C’est un rêve qui devient réalité »

À 23 ans, Sophie Chauveau découvrira dans quelques jours le circuit de la Coupe du Monde. La Bornandine fait partie des treize biathlètes français sélectionnés pour l’ouverture à Kontiolahti. La tricolore a bien voulu revenir pour nous sur sa première sélection dans la cour des grandes.

Bonjour Sophie ! Tu vas connaître dans quelques jours à Kontiolahti ta première sélection en Coupe du Monde. Que ressens-tu à l’approche de cette grande première ?

Je me réjouis de fou ! J’ai vraiment hâte, il n’y a pas forcément de stress. Je vais découvrir un nouveau circuit, il y a beaucoup d’émotion. C’est un rêve qui devient réalité, c’est juste du bonheur. Le stress va sans doute arriver quand je serai dans l’avion en direction de Kontiolahti.

Avant de démarrer cette saison, t’étais-tu fixée comme objectif de découvrir la Coupe du Monde après plusieurs hivers passés en IBU Cup ?

Oui c’était vraiment le gros objectif de l’hiver. Maintenant on va apprendre, on va prendre de l’expérience.

Sophie Chauveau, crédit photo : IBU

Dans quel était d’esprit abordes-tu cette ouverture en Coupe du Monde ?

Je ne me mets pas de pression. C’est vraiment tout benef’. C’est un nouveau circuit que je ne connais pas du tout. Je ne sais pas où je vais me placer au niveau résultat. J’ai envie de voir comment ça se passe. Je veux également apprendre car je pense que sur la Coupe du Monde on apprend énormément et tu découvres même une autre partie de ton sport. J’y vais vraiment dans cet état d’esprit.

On ne savait pas qu’on jouait notre sélection pour la Coupe du Monde à Bessans !

Sophie Chauveau

Tu as gagné ta place à l’occasion des sélections Bessans, à l’origine disputées pour finaliser le groupe France pour l’IBU Cup. Le fait que la première étape d’IBU Cup soit annulée a complètement changé la donne concernant le gain du dernier ticket en jeu pour Kontiolahti…

On ne savait pas qu’on jouait notre sélection pour la Coupe du Monde à Bessans ! On a appris que l’étape de Sjujsjoen était annulée juste avant les compétitions. Et vu que cette étape était censée être les sélections pour la Coupe du Monde, on a demandé aux coachs comment ça allait se passer. Ils nous ont dit qu’il regarderait sur ce week-end et qu’on ferait peut-être des chronos à Idre la semaine qui précède l’ouverture de l’IBU Cup. Je pense que ça a été une décision de leur part pour nous protéger de cette pression. On était à Bessans pour se préparer pour Sjusjoen, pas pour se sélectionner pour la Coupe du Monde. Je trouve qu’ils ont bien fait car ça nous a permis d’aborder ce week-end avec sérénité. On a pu toutes se concentrer sur ce qu’on avait envie de mettre en place avant que la saison commence officiellement. Pour moi ça a été bénéfique.

Sophie Chauveau, crédit photo : Hugo Rivail

Tu débarques dans un groupe d’athlètes que tu connais déjà…

Oui je connais tout le monde étant donné qu’on a fait plusieurs stages avec les A cet été, ça nous a permis de bien prendre contact avec eux. J’ai couru plusieurs courses avec Lou (Jeanmonnot), Caroline (Colombo) et Paula (Botet) sur l’hiver précédent. Anaïs (Chevalier-Bouchet) est la femme de mon ancien coach, Chloé (Chevalier) j’ai déjà été en chambre avec elle il y a quelques années pour des compétitions et Julia (Simon) on a fait plusieurs entraînement ensemble. Il n’y a pas de souci par rapport à ça.

Si je peux rester jusqu’au Grand Bornand ce serait le Graal.

Sophie Chauveau

Arrives-tu à te projeter après Kontiolahti ?

Je n’ai pas envie de me projeter. J’ai vraiment envie de prendre au jour le jour. Je n’ai pas envie de me dire que je vais rester sur la Coupe du Monde et que finalement ça ne le fait pas, pour ne pas être déçue. J’ai trop souvent fait cette erreur de me projeter, de voir trop grand, et puis tomber de haut. Mais j’ai des rêves et des objectifs.

Crédit photo : Kevin Voigt

Justement, on imagine que l’un des tes rêves est de prendre part à l’étape du Grand Bornand, commune dont tu es originaire….

Oui je ne peux pas le cacher. Ce serait vraiment le deuxième gros objectif de la saison. Je voulais participer à une Coupe du Monde, c’est fait. Maintenant si je peux rester jusqu’au Grand Bornand ce serait le Graal.

Comment s’est passée ta préparation ?

Je pense que je ne pouvais pas rêver mieux. Je n’ai pas eu de blessure, ni de coup de fatigue et puis j’ai vraiment bien travaillé. C’est un été où j’ai vraiment été très très focus, durant lequel je me suis beaucoup investie, plus que les étés précédents. Autant sur la partie physique il n’y a pas eu de différence, mais sur tous les à-côtés je me suis plus investie. C’était un été parfait.

Jean Pierre Amat est revenu en équipe de France. Ça vraiment été bénéfique puisque je me suis retrouvée avec lui et Julien (Robert). Ce sont deux coachs qui apportent des choses différentes. Ça m’a beaucoup aidée dans ma progression au niveau du tir. Il y avait aussi Claire (Breton) qui était là quand on en avait besoin. J’ai vraiment senti une belle progression derrière la carabine, je pense que ça s’est senti le week-end passé (à Bessans). Il faut que ça continue comme ça.

Sophie Chauveau - Bessans 2021 - Kevin Voigt
Sophie Chauveau, crédit photo : Kevin Voigt

Quel est ton programme jusqu’à Kontiolathi ?

Je pars dimanche avec l’équipe de France B en direction d’Idre (Suède). Je vais m’entraîner toute la semaine suivante avec eux sur place. Ça va me permettre de m’entraîner avec mes coachs, de me préparer à cette expérience incroyable. J’ai encore besoin d’affiner certaines choses pour aborder la Coupe du Monde du mieux que je peux. Et puis en fin semaine je prendrai l’avion pour aller à Kontiolahti pour rejoindre les A.

Crédit photo : Kevin Voigt