IBU Cup

Fany Bertrand : « Il faut y aller avec du plaisir »

Fany Bertrand, 20 ans, découvrira dans quelques jours le circuit IBU Cup à Idre Fjäll. Pour l’occasion, la licenciée du Club des Sports de Méribel revient pour nous sur cette sélection, en nous dévoilant également ses ambitions pour ces quatre prochains mois.

Bonjour Fany ! Tu vas débuter ta saison en IBU Cup. On imagine ta satisfaction…

Oui je suis super contente ! C’était clairement mon premier objectif de la saison de pouvoir monter à Idre, de pouvoir faire mes preuves. J’ai réussi à mettre en place plein de choses à Bessans, je suis contente.

Tu vas d’ailleurs connaître ta première sélection sur ce circuit. Comment abordes-tu cela ?

J’y vais dans un premier temps pour découvrir étant donné que c’est la première fois que je vais sur ce circuit. Dans le fonctionnement ça ressemble à la Junior Cup, même si le niveau est totalement différent. Mais comme tout le monde j’ai envie de rester sur le circuit et pouvoir y performer toute la saison.

Fany Bertrand, Crédit photo : Hugo Rivail

Je veux faire des choses qui me ressemblent, rester dans mes marques et ne pas faire des choses « à l’arrache ». Je veux faire du bon travail et continuer d’apprendre. J’essaie de ne pas trop me mettre de pression. Il faut y aller avec du plaisir et mettre en place ce que j’ai fait à Bessans. Faire des choses simples et qui me ressemblent.

Ça m’a fait reprendre confiance en moi et maintenant je peux me dire, « moi aussi j’ai le droit de réussir ».

Fany Bertrand

Tu as décroché ta sélection en IBU Cup sur les courses de Bessans la semaine dernière. Tu as terminé deuxième et sixième. Comment as-tu appréhendé ces courses avec cet objectif en tête ?

Globalement je n’étais pas trop stressée, mais un jour ça m’a pris d’un coup et j’étais un peu en panique. La veille et pendant les courses je n’étais pas plus stressée que ça, j’avais surtout envie de mettre en place tout le travail que j’ai fait pendant la préparation. Je voulais juste réussir à cocher les cases de tous mes objectifs techniques, personnels. J’ai abordé ces courses comme des sélections, mais j’ai essayé d’enlever ça de ma tête pour que ce soit plus simple.

J’ai réussi à me retrouver et à ne pas être submergée par le stress, la panique. Et par rapport à ma dernière saison c’était un peu plus compliqué étant donné que je suis tombée malade pendant les Mondiaux juniors où je n’ai pas pu faire mes preuves. Ça m’a fait reprendre confiance en moi et maintenant je peux me dire, « moi aussi j’ai le droit de réussir ».

Paul Fontaine et Fany Bertrand – Crédit photo : Biathlon Pokljuka

Comment s’est passée ta préparation estivale dans le groupe B ?

Ma préparation s’est plutôt bien passée. J’ai bien évolué cet été, surtout dans ma tête. J’ai passé beaucoup de caps. Après j’ai quand même eu des injections aux tibias par rapport au syndrome des loges. J’ai perdu quelques semaines d’entraînement pendant l’été, mais rien de très grave. Après c’était un peu plus dur pendant la période d’Oberhof où je suis tombée bien malade, avec des séquelles au niveau pulmonaire. Mais aujourd’hui ça va beaucoup mieux, j’ai bien récupéré de tout ça.

J’étais contente pour mes copains qui avaient fait de belles performances, mais de l’autre côté, rester sur le banc de touche, ce n’était pas simple.

Fany Bertrand

En plus de l’IBU Cup, as-tu dans ton viseur les championnats du monde juniors de Schuchinsk (Kazakhstan) plus tard dans l’hiver ?

J’aimerais beaucoup y aller, c’est mon deuxième objectif de la saison. Pour ça, il va falloir que je performe au niveau IBU Cup. Et si ça ne le fait pas en IBU Cup ce n’est pas grave je suis encore jeune, je redescendrai si je le peux en Junior Cup. Mais aujourd’hui je n’ai pas envie de trop me projeter, je veux travailler point par point.

Fany Bertrand, Crédit photo : Dans les Yeux d’Elsa

Mais j’en ai besoin personnellement (d’aller aux Mondiaux juniors). J’en ai pris un coup l’hiver dernier d’être sur place (à Soldier Hollow, USA) et de ne pas pouvoir courir. J’étais contente pour mes copains qui avaient fait de belles performances, mais de l’autre côté, rester sur le banc de touche, ce n’était pas simple. Donc si j’y vais ce sera top et si j’arrive à faire des résultats ce sera encore mieux.

Quel est ton programme jusqu’à l’ouverture de l’IBU Cup ?

Là on est en semaine récup’ étant donné qu’on sort d’un gros bloc. On part dimanche à Idre et sur place on fait une semaine d’entraînement, puis ce sera l’heure des courses.

Crédit photo : Hugo Rivail