Deuxième de l’individuel de Ruhpolding, Emilien Claude (20/20) signe son premier podium en carrière en Coupe du Monde. Le Vosgien ne s’attendait pas du tout à pareil exploit en arrivant en Bavière cette semaine.
La grosse perf’ d’Emilien Claude à Ruhpolding
Dossard 39 dans le portillon de départ, Emilien Claude a récité sa partition avec un fantastique 20/20 ce mercredi sur le 20 kilomètres. Signant son meilleur résultat en Coupe du Monde la semaine passée à Oberhof (huitième du sprint), le natif d’Épinal a franchi aujourd’hui un nouveau cap dans sa carrière. Une deuxième place totalement inattendue pour le cadet de la fratrie Claude.
“Au bout de 800 mètres, j’avais déjà les jambes qui brûlaient”
“Honnêtement, je ne sais pas quoi dire, avouait Émilien Claude au micro de la chaîne l’Équipe. Je ne l’ai pas vu venir ! Au bout de 800 mètres de course, j’avais déjà les jambes qui brûlaient. Je me suis dit que c’était vraiment pas mon jour. Ça va être long. J’avais l’impression dans ce premier tour de partir trop vite. Alors que justement, je n’étais pas parti vite. 20 km dans ces conditions, tu sais que ça va être long. Il va falloir viser au maximum au milieu avec 20/20 ou 19/20. Je pourrais être qualifié pour la mass-start (ndlr : dimanche). Mais je n’aurais jamais pensé être sur le podium à la fin de course”.
“Au final, plus les tours passaient, plus l’acide redescendait dans les jambes, je me sentais de mieux en mieux. Je suis donc resté sur ma stratégie, j’ai vu que je ne perdais pas trop de temps en skiant comme ça. Je me suis vraiment senti incroyablement bien derrière la carabine aujourd’hui. Et puis surtout la différence comme je l’ai dit la semaine dernière, depuis que j’ai réglé mon problème avec mon canon, c’est le jour et la nuit ! Donc trop content”.
“C’était un moment très fort“
“C’est sûr que c’était un moment un très fort (en célébrant devant la tribune). J’ai commencé à réaliser sur la fin de course, au fur et à mesure que les intermédiaires passaient. On me disait : “t’es toujours en tête après le deuxième tir”. Je me suis dit que ça commençait à sentir peut-être bon pour les fleurs. Le podium, je commençais à y croire dans un coin de ma tête, mais honnêtement ça paraissait fou. J’étais pas inquiet de gérer le retour d’Andrejs Rastorguvejs. Quand j’ai mis en route sur le dernier kilomètre et demi, je savais que j’en avais encore sous la pédale. Justement, grâce à ma gestion de course où j’ai lissé mon effort sur les 18 premiers kilomètres. Je sais que je fais un gros finish quand je suis encore bien en fin de course, donc là-dessus j’étais pas trop inquiet”.
“Ca récompense le staff qui fait un énorme boulot”
“C’est vrai que c’est trop cool. Cette année, tout le monde (l’équipe de France) monte sur la boîte. Il ne manque plus que Anto (ndlr : Antonin Guigonnat) mais il va largement le faire d’ici la fin de saison. Je pense que ça récompense le staff qui fait un énorme boulot. On a des skis qui marchent de folie, sans ça, il n’y aurait clairement pas ces résultats. Que ce soit chez les garçons ou les filles. Un énorme bravo !”
Crédit photo : Thibaut / NordicFocus
