Coupe du Monde

Oberhof – Émilien Claude : « Je profite vraiment »

Émilien Claude - Kevin Voigt

Pour sa première en Coupe du Monde, Émilien Claude a pris une belle 33e place lui permettant de prendre part à la poursuite de demain.

Propos recueillis par la chaîne l’Équipe :

« En remontant du petit déjeuner Antonin me dit : « Tu sais, il y a deux sortes de biathlètes. Il y a ceux qui mettent leur première balle en Coupe du Monde et ceux qui la rate. » Ça me fait rire, car c’est le genre de chose que l’on dit pour déconcentrer et rentrer dans la tête de l’autre. Après, j’en ai reparlé avec Fabien et je me suis demandé s’il y avait déjà eu des Français qui étaient montés et qui avaient fait 10 directement sur leur première course en Coupe du Monde pour un peu répondre à leur taquinerie. Mais plus sérieusement aux essais j’ai tout de suite senti que j’étais bien dedans, pas stressé, moins stressé qu’hier. J’ai senti que je faisais les choses bien, j’ai fait de bons essais de tir. Je ne me suis pas posé de questions et quand c’est comme ça c’est facile, mais il faut profiter car ce n’est pas tout le temps comme ça. Je suis content de ce que j’ai mis en place au niveau de tir.« 

« C’est sûr que les sprints c’est à double tranchant, car on sait que si on se rate il y a une poursuite le lendemain. En tout cas c’était l’objectif d’y être, donc objectif réussi. Je pense que j’ai encore beaucoup de choses à améliorer en ski sur cette piste. Comment souvent mon piège c’est de me faire surprendre, partir à peine trop vite, même si je ne le sens pas forcément. Sur des pistes comme ici où il y a beaucoup de bosses dans le deuxième tour, j’ai senti que ça serait dur de finir. Donc pour demain l’objectif ça va être de prendre les skis et rester dans les groupes et passer tir par tir et on verra bien ce qu’il y aura à jouer dans le dernier tour.« 

« C’est sûr que 2020 a vraiment été un année difficile pour nous. On avait tous envie de finir cette année pour pouvoir essayer de passer à autre chose même si c’est omniprésent dans nos pensées. On y pense tous les jours, mais je pense que maintenant c’est une force dont on arrive à se servir et on arrive à relativiser. Pour ma part aujourd’hui quand je regarde autour de moi, je profite vraiment car je sais que c’est une grosse chance d’être ici. L’année à bien commencé donc il faut continuer !« 

Crédit photo : Kevin Voigt