Révélation de la dernière saison côté féminin, Lou Jeanmonnot en veut désormais plus, tout en gardant les pieds sur terre.
Un grand pas en avant pour Lou Jeanmonnot
Habituée du circuit IBU Cup sur les hivers précédents, Lou Jeanmonnot (24 ans) a bouclé il y a quelques mois sa première saison complète sur la coupe du monde. Un exercice 2022/2023 qui l’a vue se révéler au plus haut niveau pour s’installer parmi les meilleures mondiales. Onzième du classement général, la native de Pontarlier a accumulé les belles performances, neuf top 10 au total. Sur l’individuel de Ruhpolding en janvier, elle s’invitait pour la première fois sur le podium, deuxième derrière Lisa Vittozzi. Deux mois plus tard, elle rééditait ce résultat sur la mass-start d’Ostersund.

Très régulière, Lou Jeanmonnot a pu s’appuyer sur un excellent pourcentage au tir, avoisinant les 90% de réussite. Solide sur le pas de tir depuis de nombreuses années, la Française a surtout progressé sur les skis, lui permettant ainsi de passer un cap. Une évolution physique qui a d’ailleurs surpris la biathlète franc-comtoise…
« Je pense qu’il est plus facile d’apprendre quelque chose quand on échoue que quand on gagne, indique Lou Jeanmonnot à l’IBU. Je ne m’attendais pas à gagner autant, donc je n’ai pas tiré beaucoup d’enseignements. Mais maintenant, je sais que je peux aller très vite sur des skis. C’est une chose à laquelle je ne m’attendais pas. Je vais essayer d’être plus confiante à ce sujet maintenant parce que je sais que je suis capable d’aller vite. »

Incontournable dans le clan français
Évidemment satisfaite de la dernière saison écoulée, la Tricolore espère rester sur cette dynamique pour l’hiver à venir, tout en restant prudente…
« J’aimerais gagner et entrer dans le top 10 du général. J’ai fait d’énormes progrès la saison dernière, donc si je reste au même niveau, c’est possible. Je n’en veux pas trop. Comme on dit, je veux garder les pieds sur terre. »

Épatante individuellement, Lou Jeanmonnot a également été un maillon essentiel dans les performances collectives bleues. Prenant part à sa premiers relais sur la coupe du monde, elle a rapidement été incontournable en tant que première relayeuse. Un rôle de lanceuse qui lui va comme un gant…
« J’aime beaucoup cette place et la pression quand il y a beaucoup de monde sur le pas de tir, beaucoup de bruits et de vitesse. J’aime le combat sur le pas de tir, également sur la piste, mais surtout sur le pas de tir. Je pense qu’il est plus facile de se battre contre d’autres personnes que contre soi-même. »
Une réussite collective finalement récompensée par trois globes de cristal : celui du relais mixte, de la coupe des nations et du relais féminin.
Crédit photo : Manzoni/NordicFocus