Originaire du Grand Bornand, Sophie Chauveau a pris une fantastique quatrième place sur le sprint. La Tricolore n’a pu retenir ses larmes une fois la ligne d’arrivée franchie.
Fort en émotion
Sophie Chauveau se souviendra très longtemps de sa première course au Grand Bornand. Originaire du village Haut-Savoyard, la Française de 23 ans a fait ses débuts en Coupe du Monde il y a seulement deux semaines du côté de Kontiolahti. Après de bons résultats en Finlande, lui permettant de continuer sur le circuit A, la Bornandine a connu une seconde semaine plus compliquée à Hochfilzen en ne prenant que la 71e place du sprint.
Sophie Chauveau arrivait donc au Grand Bornand avec l’envie de terminer l’année 2022 sur une bonne note. Et devant son public, la Française a sorti LA performance. Une fusée en piste, cinquième temps du jour, aucune cible ne lui résistait. Malgré une énorme pression sur ses épaules, l’ancienne championne du monde junior de relais a tenu le choc ! Avec son dossard 86, elle a fait trembler des grands noms de la discipline, comme Denise Herrmann-Wick, troisième provisoire avant l’arrivée de la Bleue. Remontée deuxième dans le dernier tour, Sophie Chauveau en lâchait finalement dans les derniers mètres pour terminer à une fantastique quatrième place.
En plus d’Anna Magnusson, grande vainqueure du sprint du Grand Bornand, Sophie Chauveau est la grande dame du jour. Portée par ses coéquipières dans l’aire d’arrivée, acclamée telle une rockstar par le public, la locale de l’étape n’a pu retenir ses larmes. Une journée riche en émotions.
« C’est dingue ce qu’il se passe, je n’en reviens pas du tout, s’est exprimée Sophie Chauveau à la chaîne l’Équipe. On peut dire merci à tout le monde, un public dingue, des coachs absolument incroyables ! J’étais vraiment stressée avant la course et ils ont réussi à m’aider à gérer ce stress et à dédramatiser l’événement. Merci à tout le monde, aux parents, au public, au staff ! »
« C’est vraiment fou, un rêve depuis toujours de venir ici ! Je rêvais en participant à cette compétition de faire quelque chose de bien pour mettre à l’honneur la France et je rêvais de faire un résultat meilleur que la 19e place que j’ai pu faire en début de saison. Là j’ai tout gagné ! »
« Depuis que je suis arrivée sur place je pense à ce qu’a fait Antonin. Je me dis qu’il m’a fait rêver et que j’aimerais pourquoi pas faire un top 10 pour faire rêver le public et les jeunes. Là je me fais rêver moi-même, c’est absolument incroyable ! »
« Il y a encore eu des larmes pendant les réglages, parce que je ne me sentais pas bien, tendue derrière la carabine. Je suis quelqu’un d’émotif, il faut pleurer pour que ça sorte, mais pour le coup ce sont des larmes de bonheur là. »
Crédit photo : Thibaut/NordicFocus
