Au bout du suspense, la Suède est allée décrocher la victoire sur ce relais féminin au terme d’un scénario fou. La France doit se contenter d’une deuxième place devant la Norvège pour conclure ce premier week-end finlandais.
La remontada suédoise sur le gong !
Ce premier relais féminin de l’hiver 2024-2025 nous a offert un emballage final qui restera dans les annales. La Suède remporte finalement la mise au bout du suspense. Menée par Anna Magnusson, Sara Andersson et les sœurs Oeberg, les scandinaves ont continué à y croire malgré un léger retard à mi-course.
Anna Magnusson lançait idéalement les hostilités avec une seule pioche et le troisième temps au passage du premier relais. Sara Andersson, 21 ans, disputait son premier relais en Coupe du Monde au poste de deuxième relayeuse. Malgré un excellent tir couché qui maintenait sa nation au deuxième rang, la jeune suédoise craquera sur son debout avec un tour de pénalité. Avec 50 secondes d’écart à mi-course (7ème), les sœurs Oeberg devaient sonner la révolte pour espérer un résultat probant.
Malade et quelque peu embêtée sur le plan physique, Hanna Oeberg réussissait la course parfaite pour sa première sortie de l’hiver. Dans le coup sur les skis, la native de Kiruna replaçait son quatuor sur le podium. À trente-deux secondes de la victoire. Une sœur Oeberg peut en cacher une autre. Elvira Oeberg partait en mode conquête pour potentiellement rêver du graal en cette fin de course. Cependant, avantage nette aux Bleues avec trente secondes d’avance. Statut quo entre la France, la Norvège et la Suède avec un sans-faute pour chaque équipe. En s’avançant avec trente secondes de débours sur les tricolores, les Scandinaves doivent espérer une craquante de Julia Simon pour jouer la victoire dans le dernier tour. La Savoyarde craque complètement face à l’enjeu et part visiter l’anneau de pénalité. En revanche, Elvira Oeberg ne manque pas l’occasion et réalise le 5/5 au meilleur des moments.
S’ensuit un duel de gladiatrices entre la France et la Suède. Dans la montée finale, la cadette des sœurs Oeberg porte le coup fatal au sommet de la bosse. Julia Simon craque, perclus de crampe, obligée de laisser filer la Suède et la victoire. Sur la ligne d’arrivée, les championnes olympiques en titre (1+6) mettent fin à une disette de 11 relais féminins sans victoire.
La France (finalement) deuxième à l’arrivée
Championnes du monde en titre, Lou Jeanmonnot, Justine Braisaz-Bouchet, Sophie Chauveau et Julia Simon étaient invaincues toutes les quatre ensemble avant le début de la course. Cette invincibilité prend donc fin au terme d’une performance frustrante.
Lou Jeanmonnot, habituée au poste de première relayeuse, maîtrisait sa partition. La Jurassienne fut intouchable aussi bien derrière la carabine que sur les skis (meilleur chrono). Un premier couac dans la machine intervenait dès le deuxième relais. Justine Braisaz-Bouchet se faisait bousculée sur le pas de tir avec un vent tourbillonnant. Cinq erreurs sur l’ensemble de ses tirs qui maintient néanmoins le navire bleu en tête.
Sophie Chauveau effectuera un travail merveilleux dans son troisième relais. Elle creuse l’écart sur ses poursuivantes tchèques et finlandaises tout en maintenant l’écart avec la Suède et la Norvège. Une prestation sur le pas de tir retrouvée pour la Haut-Savoyarde avec notamment un tir debout de très bonne qualité (1 pioche). En conséquence, elle maintenait les tricolores en tête et envoyait Julia Simon dans d’idéales dispositions.
Habituée de ce rôle de finisseuse, la biathlète de 28 ans partait avec un avantage conséquent sur ses plus proches poursuivantes, trente secondes. Dès les premiers mètres, la biathlète des Saisies semblait moins incisive dans ses coups de bâtons. Pourtant, son tir couché se passait idéalement avec un tir parfait, rapide et maîtrisé. Arrivée avec la même marge sur l’ultime tir de la course, elle entreprenait une stratégie offensive comme à l’accoutumée. Mais la machine déraille, avec deux cibles non blanchies. Finalement, un tour de pénalité viendra sceller le sort de la vainqueure du globe de cristal 2023. Bataillant face à Elvira Oeberg, mais juste physiquement, elle est obligée de rendre les armes.
À bout, et probablement crampée, la native d’Albertville assure finalement la deuxième place à 29 secondes (1+9). Seul lot de consolation, le meilleur temps sur les spatules pour les françaises sur l’ensemble de la course.
La Norvège (1+8) de Juni Arnekleiv, Karoline Knotten, Maren Kirkeeide et Ingrid Tandrevold prennent la troisième place à trente-six secondes.
Résultats complets :
Crédit photo : Authamayou / NordicFocus