Coupe du Monde

Kontiolahti | Émilien Jacquelin : « Ne pas oublier ce relais »

Émilien Jacquelin - Kevin Voigt

Avec trois tours de pénalité à son debout, Émilien Jacquelin, a fait perdre tout espoir au relais français. Le Villardien est forcément déçu de sa performance. Découvrez la réaction des autres tricolores.

Propos recueillis par la chaîne l’Équipe :

Simon : « Ce sont des moments pas évidents. C’est ce qu’on se disait dans le bus en venant, ça reste du biathlon. Je leur ai dit qu’il faut toujours rester modeste. On parlait des faits de course des relais des dernières années. On a fini par conclure qu’il fallait rester modeste. Émilien fait une très belle course hier et aujourd’hui il a eu du mal sur son tir debout, mais c’est ça le biathlon. »

« Je me suis plus amusé que sur ces deux dernières semaines. J’étais bien, je me suis amusé, je me suis retrouvé avec des gens sur la piste qui étaient un peu plus à mon niveau pour l’instant. Je me suis amusé à doubler, ce que je n’ai pas fait ces derniers jours. J’ai trouvé des très belles choses pour la suite. »

Émilien : « Je vais essayer de ne pas oublier ce relais, de comprendre ce qu’il s’est passé. Sur les deux premiers tours j’étais assez à l’aise sur les skis. Est-ce que le fait d’avoir été derrière le Russe dans le deuxième tour je n’étais pas un peu hors de mon rythme de ski et donc mentalement prêt pour le tir debout ? J’arrive assez facile au niveau du souffle et de la respiration. J’ai attaqué mon tir et encore une fois c’était sûrement de la précipitation. Je débrieferai avec Patrick Favre pour en savoir plus. Mais je suis vraiment désolé pour l’équipe, pour le staff, pour les coachs, pour tous ceux qui nous regardent. C’est d’autant plus frustrant quand c’est le premier relais qui plante. Ça fait mal mais il faut que j’essaie d’en tirer quelque chose.« 

« La modestie c’est le béaba du biathlon et c’est ce qui arrive très souvent. Après on préfère quand cela arrive aux nations étrangères. Le premier relais est toujours différent des trois autres. Il y a un peu plus de pression. Il y a beaucoup de respect entre les biathlètes du premier relais, car on sait très bien que l’on a tous ce petit stress en plus car on lance l’équipe. Malheureusement, je l’ai bien lancé jusqu’au tir debout.« 

« Ne pas rentrer dans une spirale négative, c’est une chose que j’ai plutôt bien réussi à faire entre le sprint et la poursuite. J’ai su me remobiliser directement pour ne pas tomber dans cette spirale négative, qui peut me mettre plus bas que terre. Bien sûr en ce moment je suis plus bas que terre et je me sens vraiment très mal. Je suis très déçu et je ne me sens pas super bien. Mais c’est à moi d’analyser et de rebondir très vite pour être performant dès Hochfilzen.« 

Quentin Fillon Maillet : « Dès le début ça nous met trop loin pour jouer. Très déçu du résultat. J’ai essayé de faire ma course de mon côté, sans savoir ce qui peut se passer devant, tout en sachant que ce serait compliqué de recoller à la tête. J’ai essayé de tester des choses en couché. J’ai fait mon ski. C’était plus pour l’expérience que pour le résultat aujourd’hui. »

« On a du mal sur ces relais. On a fait de bons résultats l’année dernière, mais on reste assez irréguliers. Il faut qu’on trouve une solution pour qu’on reste plus régulier que ça et pour pouvoir jouer avec des nations comme la Norvège. On fait partie des grandes nations et on doit le montrer en relais. »

« J’adore ce format, d’être en équipe, et c’est de belles émotions. C’est pas un manque de motivation, mais les Norvégiens savent bien le faire. Qu’est-ce qui se disent à la veille de la course ou le matin ? Je ne sais pas, mais on va essayer de trouver la clef. On avait trouvé le bon format pour les Mondiaux l’année dernière, même sur Pokljuka. On doit le refaire. »

Fabien : « C’est des conditions qu’on n’a pas envie de vivre, mais normalement ça ne doit rien enlever à notre boulot, à ce qu’on à faire sur la piste et au tir. Je n’ai pas réussi à remonter. J’ai perdu du temps sur des mauvais passages au tir. Notamment au couché où je ne passe pas loin de la correctionnelle. Je n’explique pas mon couché et j’ai envie de comprendre pour pouvoir réagir au plus vite. »

« Après une entame ratée, ça passe que par des courses parfaites ou du très beau biathlon. Simon l’avait fait. Il faillait que je le fasse également. On en discutait, un Martin des grands jours à 10/10 qui reprend une minute ça aide généralement. »

Crédit photo : Kevin Voigt