Coupe du Monde

Kontiolahti – Émilien Jacquelin : “Je savais pourquoi j’étais là”

Magnifique vainqueur ce vendredi sur le sprint de Kontiolahti avec le sans-faute au tir, Émilien Jacquelin est fier de sa prestation. Et le Villardien ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin.

Un succès tant attendu par Émilien Jacquelin

Trois ans après la mass-start du Grand Bornand, Émilien Jacquelin a retrouvé le chemin vers la première marche du podium en coupe du monde. Pas passé loin en fin de saison dernière, le Français de 29 ans n’a attendu que la deuxième course de cet hiver pour triompher.

Emilien Jacquelin (FRA) © Authamayou/NordicFocus

Une victoire avec autorité. Parfait sur le pas de tir, deuxième biathlète le plus rapide en piste à 11.3 secondes derrière Sebastian Samuelsson, le Villardien était presque intouchable en cette fin journée à Kontiolahti. Frustré 72 heures plus tôt sur l’individuel court terminé à la quatorzième place, Émilien Jacquelin a parfaitement récité sa partition sur le sprint. Une course qu’il ne qualifie pas d’exceptionnelle car il a espoir de pouvoir la reproduire plusieurs fois au cours de la saison.

Fabien Claude (FRA), Emilien Claude (FRA), Quentin Fillon Maillet (FRA), Emilien Jacquelin (FRA), Eric Perrot (FRA), Antonin Guigonnat (FRA) © Authamayou/NordicFocus

“C’est ma quatrième victoire et les quatre sont faites avec ma manière à moi, expliquait Émilien Jacquelin au micro de la chaîne l’Équipe. C’est une course pleine et, je ne vais pas dire que j’avais coché ce sprint, mais ça faisait deux jours que j’étais frustré de ce que j’avais fait sur l’individuel, ou vraiment c’était de la paresse mentale au niveau du pas de tir. Il y avait tout pour faire et je laissais passer des petites erreurs un peu bêtement et aujourd’hui je me suis dit, “pas le droit à ça, il faut que mon standing soit plus élevé que ça”. C’est ce que j’ai voulu faire en faisant une course de A à Z propre, en ne lâchant aucun segment sur la piste, donc je suis content.

Emilien Jacquelin (FRA) © Authamayou/NordicFocus

Je pense que depuis l’année 2020-2021, j’avais perdu un peu de rage, ça revenait, ça repartait. Mais comme je l’ai dit, sur cette préparation depuis le début j’ai faim, j’ai envie de faire ce que je suis capable de faire, je n’ai pas envie de me mettre de barrière et ce sont des courses comme ça que j’ai envie de mettre en place. Dès les réglages je savais pourquoi j’étais là. J’ai réglé, je suis allé m’échauffer et tant que la course n’était pas terminée je n’allais pas redescendre de cet état d’esprit.

Emilien Jacquelin (FRA) © Authamayou/NordicFocus

Je pense qu’on s’est très bien entrainé, en toute humilité. On a mis le travail avant les objectifs, avant les envies. On a mis le travail en avant avec Simon (Fourcade, ndlr), avec Jean Pierre (Amat, ndlr), avec tout le staff. On a été poussé aussi par un collectif féminin qui a placé la barre haut et qui nous a redonné aussi envie de repousser nos barrières, nos limites. C’est sûr que ce n’est pas comme les deux dernières années mais je pense sincèrement que ce n’est que le début. Je le souhaite à l’équipe en tout cas.

Crédit photo : Manzoni/NordicFocus