Vainqueur de la mass-start du Grand Bornand, Émilien Jacquelin était très ému sur le podium. Le Villardien passera les fêtes de fin d’année avec le dossard jaune au pied du sapin.
Propos recueillis par la chaîne l’Équipe :
« Émotionnellement c’est beaucoup plus fort que les titres de champion du monde, que mon premier podium en Coupe du Monde. Cette victoire, avec la blessure en août, je vous avoue que d’habitude je ne suis pas du genre à être ému sur un podium, mais là il y a eu quelques larmes parce j’ai l’impression de revenir de loin. J’ai travaillé dur, j’y ai cru. Les podiums du début de saison ont montré que j’étais dans le droit chemin pour espérer gagner une Coupe du Monde. Aujourd’hui je suis très content de le faire, et à ma manière en plus. Et ça, ça me fait d’autant plus plaisir. »
« Hier j’étais énormément frustré par rapport à mon tir. J’ai eu peur. Je n’ai pas peur de le dire, c’est humain, on a nos émotions, avec énormément de public, lorsqu’on joue un dossard jaune, c’est une nouveauté pour moi. Hier j’ai appris. J’ai remarqué encore une fois qu’il faut penser seulement au travail, à la manière, et pas au résultat. Ça m’a rendu frustré et énervé face à moi-même. J’avais eu cette impression de bâcler le travail. Et aujourd’hui j’avais à cœur de faire les choses à ma manière. »
Avec ce succès, Émilien Jacquelin prend les commandes du général de la Coupe du Monde.
« C’est chouette mais je sais qu’il ne faut pas que je m’enflamme. L’exemple d’hier est typique. Penser à une finalité, à un résultat, ça ne mène à rien. Il faut rester dans l’instant présent, le travail. »
« On a une énorme force collective. C’est ce qui nous pousse vers le haut chaque jour. C’est super chouette pour le biathlon français, pour tous les fans. »
Crédit photo : Kevin Voigt
