Avant d’attaquer la deuxième partie de saison, la jeune Biélorusse fait le point sur ses objectifs et sur ce qu’elle a changé pour devenir une meilleure biathlète cet hiver. Dans le dernier numéro du magazine de l’IBU, Dzinara Alimbekava évoque également son idole de jeunesse Darya Domracheva.
Si Sturla Holm Laegreid est la révélation et l’homme de ce début de saison, Dzinara Alimbekava a également épaté son monde sur le mois de décembre.
Alors que personne, ou presque, ne s’attendait à la voir jouer les premiers rôles, la jeune Biélorusse a signé un début d’hiver très remarqué. Porteuse du dossard bleu à plusieurs reprises et vainqueure du premier sprint d’Hochfilzen, Dzinara Alimbekava a marqué de son nom ces premières courses.
Avant d’en arriver à de tels résultats, la Biélorusse, qui a fêté ses 25 ans cette semaine, a vu la nomination de Reinhard Gösweiner en tant que coach principal. Si l’adaptation à la nouvelle méthode de travail n’a pas été simple, aujourd’hui, cela semble porter ses fruits…
« Il y a quelques mois, Reinhard Gösweiner, qui a longtemps été en charge de l’équipe autrichienne, a rejoint notre équipe. Nous avons travaillé différemment en nous concentrant séparément sur la technique, la vitesse et le tir. »
« J’ai vraiment aimé son approche. Au début, je me suis sentie très mal à l’aise et il m’a fallu un certain temps pour m’habituer à une nouvelle technique de tir. Mais je savais que je faisais quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant afin de devenir une meilleure biathlète. »
« Nous avons complètement revu ma technique de ski. Maintenant, quand je repense à mon ancienne technique, j’en ai la chair de poule : comment peut-on courir comme ça ! »
Objectif zéro maladie !
Avec comme objectif une santé optimale, la Biélorusse recherche la constance cet hiver et surtout une régularité derrière la carabine.
« Aussi étrange que cela puisse paraître, le plus important est de ne pas tomber malade. En termes de résultats, je veux être constamment performante. Mon objectif cet hiver est donc de faire une saison régulière avec des tirs toujours bons. »
Porteuse du dossard bleu à plusieurs reprises cette saison, Dzinara Alimbekava voit d’un bon œil cet ajout opéré par l’IBU…
« En fait, je n’avais pas beaucoup pensé au dossard bleu, mais quand je l’ai mis pour la première fois, je me suis rendu compte que l’excitation était là. C’est formidable qu’un tel dossard soit apparu. Après tout, nous avons des dossards de leader rouge et jaune, et un athlète doit s’y préparer. Peut-être que c’est exactement le dossard bleu qui aidera de nombreux athlètes à se préparer pour des épreuves plus difficiles. »
… et espère pouvoir le remporter en fin de saison !
« Bien sûr, il y a de nombreux concurrents de taille cette année, comme Elvira Öberg par exemple, mais j’espère pouvoir les défier. »
Darya Domracheva comme modèle
Dzinara Alimbekava a eu la chance de côtoyer durant quelques années l’une des plus grandes stars de la discipline : Darya Domracheva. En 2018 et avec seulement neuf courses de Coupe du Monde au compteur, la native d’Abaye aura le privilège d’écrire une page de l’histoire du biathlon biélorusse aux côtés de son idole d’enfance. Aux Jeux de PyeongChang, elles remporteront le titre olympique du relais féminin à la surprise générale.
« Quand j’ai commencé à faire du biathlon, Darya était mon idole. Tous les enfants qui faisaient du sport l’admiraient. Quand j’ai rejoint l’équipe à l’âge de 15 ans, je savais que c’était le moment pour moi de simplement observer et d’apprendre des meilleurs. C’est exactement ce que les entraîneurs m’ont demandé de faire : regarder et imiter. Lorsque j’étais en contact avec Darya à l’âge adulte, j’ai réalisé qu’elle était une amie et un soutien. »
Comme un symbole, cette médaille d’or aux Jeux de PyeongChang est un moment fort dans la carrière des deux biathlètes. Darya Domracheva, de dix ans son aînée, achèvera son immense carrière par une ultime breloque dorée, tandis que Dzinara Alimbekava, 22 ans à l’époque, remportait sa première course au plus haut niveau et lançait sa carrière.
Crédit photo : Kevin Voigt
