Coupe du Monde

Dorothea Wierer : « C’était une loterie »

Sur le dernier debout de la mass-start d’Ostersund, Dorothea Wierer a passé plus de deux minutes sur son tapis. L’Italienne est revenue sur ce tir interminable qui lui a fait tout perdre.

Une dernière course dans la tempête

C’était l’une des images marquantes de la dernière course féminine de l’hiver. Reportée de quelques heures en raison du vent fort balayant le pas de tir d’Ostersund, la mass-start dames a bien eu lieu, mais tout de même dans des conditions très compliquées. Et Dorothea Wierer en a fait les frais.

Après trois passages au tir réalisés, l’Italienne se présentait sur ses cinq dernières balles en deuxième position derrière Dzinara Alimbekava avec « seulement » trois erreurs. La Biélorusse partant trois fois à la faute, Dorothea Wierer avait une belle occasion de prendre les rênes de la course au meilleur des moments. Dans la tempête, elle essayera d’assurer son tir. Un peu trop.

Crédit photo : Kevin Voigt
« Je ne me rendais pas compte du temps qui passait »

La double vainqueure sortante du général était incapable de lâcher ses balles. Dzinara Alimbekava terminant ses trois anneaux de pénalité, Dorothea Wierer était toujours sur son tapis avec encore trois cibles à blanchir. Une persévérance derrière sa carabine qui ne paiera pas, puisqu’au finale, elle ira également se rajouter 450 mètres supplémentaires. 2 minutes 15 passées sur son tapis, Dorothea Wierer a tout perdu, passant de la deuxième à la vingt-sixième place. Dans des propos relayés par Fondo Italia, l’Italienne est revenue sur ce dernier tir interminable…

« J’attendais que le vent passe parce que j’étais dans une tempête. Ces minutes sont passées vite, je ne me rendais pas compte du temps qui passait jusqu’à ce que je sente que tout le monde me dépassait. À ce moment-là, j’ai décidé de tirer et évidemment j’ai raté les trois dernières cibles car il y avait trop de vent. Je suis donc passée de la deuxième à la vingt-sixième place. Ça arrive. Maintenant j’en ris, mais à ce moment-là, il me semblait que le temps s’était arrêté. »

« Malheureusement, il est impossible de s’entraîner à ces situations, nous n’essayons jamais dans des conditions similaires. Dimanche à quinze minutes du départ, nous ne savions toujours pas si on allait courir. À certains moments, j’ai cru que la course serait annulée parce qu’il était impossible de tirer. Finalement, nous avons couru, certains se sont bien débrouillés et d’autres plus mal. C’était une loterie. »

Crédit photo : Kevin Voigt