Médaillé d’argent hier sur le relais mixte avec ses coéquipiers, Johannes Boe n’était pas forcément satisfait de sa première sortie sur les mondiaux.
Démarrage en douceur pour Johannes Boe
Quadruple tenante du titre, la Norvège a dû s’avouer vaincue face à la France mercredi sur le relais mixte d’ouverture des championnats du monde de Nove Mesto. Le relais scandinave, composé des frères Boe, de Karoline Knotten et d’Ingrid Tandrevold, a pourtant été en meilleure réussite sur le pas de tir que les Bleus : huit balles de pioche contre un tour de pénalité et neuf balles de pioche pour les athlètes de Simon Fourcade et Cyril Burdet.
Une fois n’est pas coutume, ils ont perdu beaucoup de terrain en piste (54 secondes moins rapides que les Tricolores). Alors qu’ils devaient mettre en orbite leur nation, les frères Boe n’ont pas réussi à faire la différence, à l’image du plus jeune, Johannes. Lancé par Tarjei en troisième position à 17 secondes de la France et de l’Allemagne, le numéro un mondial n’arrivera pas à combler son retard. Légèrement plus rapide sur les skis que ses adversaires, il ne passait pas loin de la correctionnelle sur le tir debout avec trois balles de pioche utilisées. Entamant son dernier tour avec 27.3 secondes de retard sur Philipp Nawrath, Johannes Boe passait le témoin à Karoline Knotten à 28.8 secondes, toujours à la troisième place.
Finalement médaillé d’argent au bout de ce relais mixte, le quadruple vainqueur du gros globe de cristal n’a pas impressionné pour sa première apparition du côté de Nove Mesto. “Karoline (Knotten) sauve tout le relais. Les garçons ne sont pas dedans. Ingrid (Tandrevold) s’en sort bien. Là tout de suite je suis un peu plus sceptique à propos de Johannes et Tarjei (Boe)”, s’interrogeait Tiril Eckhoff, consultante pour TV2.
“Cela ne lui ressemble pas du tout, régissait de son côté Tarjei Boe sur la performance de son frère. Il perd même du terrain en piste, ce qu’on n’a presque jamais vu auparavant dans une course de relais.”
En zone mixte, Johannes Boe était quelque peu contrarié : “Ce qui s’est passé, c’est simplement une mauvaise attaque et trop de mouvements (sur le pas de tir, ndlr). Ce n’était pas nécessaire. Je me trouvais rapide (en piste), mais j’allais aussi vite que les autres. Je peux faire mieux que cela, et quand je me revois sur le pas de tir, j’aurais dû faire différemment. C’est peut-être la nervosité des championnats.. Je ne sais pas.”
Le numéro un mondial aura l’occasion de remettre l’église au milieu du village dès samedi à l’occasion du sprint, dont il est tenant du titre.
Crédit photo : Thibaut/NordicFocus