Comme depuis le début de ces championnats du monde, Ingrid Tandrevold a connu des difficultés sur son tir debout lors du relais mixte simple. Finalement bronzée, elle peut compter sur le soutien de ses coéquipiers, dont Johannes Boe.
Un dernier tir fatal pour Ingrid Tandrevold
Ingrid Tandrevold avait presque tout bien fait, jusqu’au tout dernier tir. En binôme avec Johannes Boe sur le relais mixte simple, la Norvégienne a été irréprochable sur son premier passage. Le numéro un mondial revenant dans les basques de Quentin Fillon Maillet, le dernier relais nous offrait un duel final pour l’or entre la Norvège et la France.
Ingrid Tandrevold et Lou Jeanmonnot imperturbables sur le tir couché, tout se jouait sur l’ultime tir de cette course. Cinq dernières balles à l’avantage de la Franc-Comtoise, auteure d’une seule erreur, tandis que la Scandinave retombait dans ses travers. Une nouvelle fois fébrile face aux cibles, la native de Baerum n’a pas eu assez de ses trois balles de pioche pour blanchir ses cinq cibles. Une craquante au plus mauvais des moments qui privait la Norvège de l’or, mais aussi de l’argent. Ressortie de l’anneau de pénalité en compagnie de Lisa Vittozzi, Ingrid Tandrevold devra s’avouer vaincue face à l’Italienne dans l’emballage final.
Tout de même satisfaite de décrocher une médaille, Ingrid Tandrevold avait du mal à décrire son ressenti après la course : “Je suis très contente avec le bronze, affirmait-elle à NRK. Je ne me reconnais pas. Je n’ai aucun sentiment, ni positif ni négatif. Je pense que je suis vidée. Je n’ai rien à dire.
Aujourd’hui, j’ai vraiment eu l’impression d’aider l’équipe à prendre la tête. Je suis capable de préparer le smash, mais je n’arrive pas smasher.”
Ingrid Tandrevold soutenue par ses coéquipiers
Un peu déboussolée à la suite de sa prestation, Ingrid Tandrevold a pu compter sur un soutien de poids en zone mixte : son coéquipier Johannes Boe. “L’une des deux allait craquer (sur le dernier tir entre Ingrid Tandrevold et Lou Jeanmonnot, ndlr). Dommage pour nous que ce ne soit pas la Française, mais au total, Ingrid n’a utilisé que trois pioches. Si vous rajoutez un petit tour de pénalité ça fait quatre, ce qui correspond à ce que j’ai utilisé. Nous avons été aussi bon l’un que l’autre aujourd’hui.
Je suis fier d’elle. Je pense qu’elle est consciente d’être la leader féminine du biathlon norvégien et de la responsabilité que cela implique.”
En rentrant à son hôtel, Ingrid Tandrevold été accueillie par tous ses coéquipiers qui lui avaient préparé une petite surprise : une chanson et un feu d’artifice en son honneur. “Dites-moi que j’ai les meilleurs coéquipiers du monde sans me dire que j’ai les meilleurs coéquipiers du monde”, conclut-elle après cette nouvelle journée riche en émotions.
Crédit photo : Thibaut/NordicFocus