Championnats du Monde

Johannes Boe craint Émilien Jacquelin pour les Mondiaux

johannes Boe émilien Jacquelin - kevin Voigt

Grand favori pour les championnats du monde d’Oberhof qui débutent mercredi, Johannes Boe reste tout de même sur ses gardes en se méfiant de certains de ses adversaires, notamment Émilien Jacquelin.

Johannes Boe confiant mais prudent

Johannes Boe ne peut pas se cacher. Auteur de deux premiers mois de compétitions sensationnels (onze victoires sur quatorze courses), le Norvégien débarque à Oberhof avec la pancarte de grand favori dans le dos pour récolter un maximum de titres mondiaux. Pour son illustre coéquipier Ole Einar Bjoerndalen, il est même « le plus grand favori de tous les temps » sur des championnats du monde.

Ayant déjà douze médailles d’or mondiales dans sa besace, le triple vainqueur du gros globe de cristal a de grandes chances d’en ajouter des nouvelles à sa collection ces prochains jours. Mais l’actuel leader du général de la Coupe du Monde préfère rester prudent, surtout que certains de ses adversaires se sont rapidement tournés vers le point d’orgue de cette saison…

© Manzoni/NordicFocus

« Il n’y a pas de victoires actées d’avance. Aux championnats du monde, tout le monde repart sur une feuille blanche », explique Johannes Boe à TV2.

« Je pense que beaucoup de biathlètes ont commencé à se tourner vers les championnats début janvier. Pour ma part, j’étais très concentré sur la Coupe du monde. Donc si quelqu’un s’est un peu entraîné en cachette et espère être au top de sa forme aux championnats du monde, un peu comme moi aux JO l’an dernier, ça peut vite s’avérer être une bonne stratégie. Mais il n’y a pas eu de longue pause et cela joue en ma faveur. Mais tout peut arriver, et je ne prends rien pour acquis. »

La menace norvégienne et Jacquelin

Parmi ses plus grands adversaires pour lui barrer la route vers l’or mondial, il y a évidemment ses coéquipiers norvégiens, tous placés dans le top 10 mondial hormis Filip Fjeld Andersen (18e). Martin Ponsiluoma champion du monde en titre du sprint, Johannes Boe se méfie également d’un Français qui lui avait grillé la politesse il y a trois ans du côté d’Antholz.

« Tous les Norvégiens vraiment (qu’il craint, ndlr). Je trouve aussi qu’Émilien Jacquelin a montré de belles choses à Antholz, ainsi que Martin Ponsiluoma avec deux podiums. S’ils tirent à 10/10 sur un sprint, ils sont devant. Et si Émilien Jacquelin est placé au départ de la poursuite, nous savons tous comment il peut performer sur ce format. Alors oui, ça va être dur de gagner. Ça serait une grande déception si je ne termine pas avec au moins une médaille d’or. »

© Manzoni/NordicFocus

S’il est très attendu dans le Land de Thuringe, le Scandinave ne ressent pas une énorme pression sur ses épaules. Surtout que depuis cet hiver, les championnats du monde ne comptent plus pour la Coupe du Monde. C’est un poids en moins à porter pour l’intéressé qui se dirige vers une quatrième couronne de numéro un mondial…

« Ça aide beaucoup qu’il n’y ait pas de points de Coupe du monde à aller chercher, sinon on peut perdre à la fois l’or mondial et des points au général. Là on ne peut perdre que l’or mondial, ce sont deux choses différentes. »

Crédit photo : Kevin Voigt