Championnats du Monde

Émilien Jacquelin : « Mon objectif depuis la préparation »

Troisième vendredi sur le sprint, Émilien Jacquelin s’élancera dans quelques heures pour défendre sa couronne mondiale de la poursuite. Un objectif fixé de longue date par le Villardien.

Le sprint de vendredi n’était qu’une étape pour le Français. Médaillé de bronze sur la première course individuelle des Mondiaux, Émilien Jacquelin avait la chance de partager son bonheur avec Simon Desthieux, sacré vice-champion du monde du 10 kilomètres.

Ravi de débuter comme il se doit sa quinzaine mondiale, le Villardien s’est rapidement projeté sur la prochaine échéance. Une course qu’il vise depuis de longs mois.

Conserver son bien

Il y a un an, Émilien Jacquelin basculait dans une nouvelle dimension. Dans une dernier tour épique face à Johannes Boe, il grillait la politesse au Norvégien pour s’offrir son tout premier titre mondial sur la poursuite des Championnats du Monde d’Antholz. Un 16 février 2020 royal, à jamais gravé dans le marbre, et une couronne qu’il espère bien conserver ce dimanche à Pokljuka…

« Mon but sur le sprint n’était pas d’être sur le podium, mais d’avoir la meilleure place possible pour être placé pour la poursuite de dimanche. Cette poursuite des Mondiaux, c’est mon objectif depuis la reprise de la préparation en mai. Essayer de défendre ce titre c’est quelque chose qui me fait rêver.

« J’ai vraiment hâte d’être dimanche. Il n’y a pas de stress, je veux juste attaquer, courir comme je sais faire. Je ne veux pas avoir de regrets dimanche après la course. Je vais donner le meilleur de moi-même, Émilien Jacquelin à l’IBU après le sprint.

Dans l’histoire de la discipline, ils ne sont que trois (côté masculin) à avoir conservé leur bien de la poursuite : Ricco Gross (2003-2004), Ole Einar Bjoerndalen entre 2005 et 2009 (2006 année olympique) et Martin Fourcade à deux reprises (2011-2012 et 2016-2017).

Aujourd’hui, Émilien Jacquelin, blason doré sur ses épaules, sera le troisième homme à s’élancer, à 13 secondes du Suédois Martin Ponsiluoma. Une position de chasseur qu’il affectionne et qui pourrait lui permettre de regoûter au Graal mondial en milieu de journée.

Crédit photo : Kevin Voigt