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Simon Fourcade : “Tout le monde adhère au projet”

Avant le Blink Festival, Simon Fourcade fait le point sur ses premiers mois passés à la tête de l’équipe de France masculine.

Simon Fourcade a pris ses marques

L’équipe de France masculine est entrée dans une nouvelle ère ce printemps. Mené ces cinq dernières années par Vincent Vittoz et Patrick Favre, le groupe masculin a désormais a sa tête un nouveau binôme d’entraîneurs : Simon Fourcade et Jean-Pierre Amat. Ex-coach de l’équipe de France juniors, Simon Fourcade est revenu, pour la FFS, sur cette première partie de préparation passée aux commandes du groupe A hommes…

“On a eu une prise de marques au début, tout n’a pas été si simple même si ça ne s’est pas trop ressenti. Il y avait de nouvelles habitudes à prendre, travailler un peu plus en équipe. On avait jusqu’à présent un staff plutôt réduit, là il faut faire avec un staff plus étoffé. C’était nouveau pour moi donc il fallait que je prenne mes marques, comme pour les athlètes avec une nouvelle manière de fonctionner.”

Simon Fourcade (FRA), Oscar Lombardot (FRA), Eric Perrot (FRA), Fabien Claude (FRA), Emilien Claude (FRA) © Manzoni/NordicFocus

“Je ne m’attendais pas à autant d’exigences. Quand j’étais athlète, on était plus « drivé » par les coachs. Là on sent que les athlètes ont besoin d’avoir leur propre fonctionnement, ils ont leurs certitudes. Il faut composer avec ça pour arriver à les mettre dans une sphère qui soit propice à la performance. Pour le moment tout se passe pour le mieux, tout le monde adhère au projet.”

Premier test cette semaine

Les Français sont depuis la semaine dernière du côté de Lillehammer (Norvège) pour leur quatrième rassemblement de l’été. Ils concluront ce stage ce week-end par une participation au Blink Festival de Sandnes, où il retrouveront les Norvégiens et les Allemands. Si cette compétition n’est pas déterminante pour Simon Fourcade, il espère tout de même que ses athlètes pourront marquer les esprits face à cette belle adversité…

“Ils sont plutôt en bonne forme. Il y a tout de même de l’incertitude mais c’est normal. Ce sont les premiers dossards, il n’y a plus eu de confrontation depuis quatre mois. Mais pour moi ils sont tous dans le bon axe. Je suis confiant pour ce qu’il nous attend.”

Simon Fourcade (FRA) © Thibaut/NordicFocus

“Ce n’est pas un format sur lequel on va avoir des exigences très élevées. Par contre je souhaite qu’on arrive à s’imposer. Il va y avoir de nombreuses nations présentes avec les Allemands et les Norvégiens. J’ai envie qu’on vienne les pousser dans leurs retranchements. Le résultat sera ce qu’il sera à la fin mais je veux qu’on donne tout pour les déstabiliser un maximum. Ils doivent se dire qu’il faudra compter sur les Français cet hiver.”

Les JO 2026 déjà dans le viseur

Après ce quatrième rassemblement en terre norvégienne, les Bleus se retrouveront ensuite en France pour leurs trois prochains stages. Des rendez-vous en altitude puisque Font-Romeu et Bessans (par deux fois) serviront de camp de base. Un choix dans l’optique des Jeux olympiques 2026 de Milan-Cortina, avec les épreuves de biathlon à Antholz.

“Il y a clairement une perspective sur les Jeux olympiques de 2026, admet Simon Fourcade. On va commencer à essayer des choses en vue du site d’Anterselva qui se situe à 1600 mètres d’altitude et sur lequel il faudra s’adapter (hypoxie, ndlr). On va collecter un maximum de données pour pouvoir adapter au mieux les choses d’ici deux ans et être ainsi performant à Milan-Cortina.”

Crédit photo : Manzoni/NordicFocus