Quelques jours à peine après une 3ème place à Hochfilzen, Justine Braisaz-Bouchet atteste de sa forme et de son grand retour à la compétition. La Française ajoute, à Lenzerheide (SUI), une première victoire au sprint à son palmarès déjà bien étoffé, 634 jours après sa dernière lors de la mass-start d’Oslo en 2022.
Justine Braisaz-Bouchet conjugue sérénité et performance
Sa première sortie depuis sa pause maternité avait été tonitruante : un 10/10 au tir et un temps canon sur les skis avaient en effet participé à la victoire de l’équipe de France sur le premier relais mixte de la saison, à Ostersund (SWE). À Hochfilzen (AUT), la Savoyarde avait confirmé cette belle prestation par une troisième place. À Lenzerheide, ce jeudi, c’est la victoire qui est venue cette fois récompenser tous les efforts de la Française.
Il faut dire que depuis son retour, Justine Braisaz-Bouchet affiche un visage étonnamment serein. Un calme qu’elle doit notamment à l’arrivée de sa fille Côme, en février dernier et qui lui permet de figurer à nouveau parmi les toutes meilleures mondiales. Preuve en est sur le sprint suisse : un tir complet et le 2ème temps à ski lui ouvrent la voie vers la plus haute marche du podium.
“J’ai toujours eu les clés, mais je n’ai jamais su les mettre en place en compétition”
“J’étais vraiment heureuse en passant la ligne d’arrivée, d’autant plus que j’ai aimé la manière avec laquelle j’ai exécuté mes tirs, déclarait Justine Braisaz-Bouchet au micro de la chaîne l’Équipe après son succès du jour. Sur la piste, c’était une bataille difficile. Les conditions n’étaient pas faciles. Au tir, c’était juste intense. En passant la ligne d’arrivée, je me dis que peu importe l’issue : j’ai réussi une course pleine et j’en suis ravie.
J’ai beaucoup d’émotions avec ce retour, ce podium, cette victoire. Ce qui a le plus évolué en un an et demi, c’est certainement l’état d’esprit, ma relation avec le tir et la compétition. Je pense que techniquement, j’ai toujours eu les clés, mais je n’ai jamais su les mettre en place en compétition. Aujourd’hui, je me sens apaisée, plus sereine, plus détachée. C’est un détachement opportun : il valorise ma technique et m’aide à bien vivre la compétition, peu importe le résultat. Je me fais vraiment plaisir. J’ai envie de vite rentrer pour aller fêter ça avec mes proches. Petit message à Julien (ndlr : son mari) : tu vas pouvoir venir samedi à la poursuite.“
Crédit photo : Manzoni/NordicFocus
