Deuxième relayeur français, Émilien Jacquelin savoure cette belle médaille d’argent acquise avec ses coéquipiers. Le Villardien a réalisé une course solide pour lancer Simon Desthieux en deuxième position derrière la Russie.
La récompense d’un collectif
Sans médaille pour le moment sur les courses individuelles, Émilien Jacquelin est à la fête sur les relais à Pékin. Après l’argent sur le mixte en ouverture, le tricolore a décroché aujourd’hui un nouveau titre de vice-champion olympique sur le relais masculin. Une médaille qu’avait coché le Villardien…
“Cette médaille me tenait vraiment à cœur, avoue-t-il au micro d’Eurosport. C’est vrai que dans ma tête je l’ai depuis un bon moment. On a tellement un groupe qui vit bien et ça depuis des années. Aujourd’hui d’aller chercher une médaille avec ces amis, cette deuxième famille ça me rend super fier, je suis très heureux pour tout le monde.”
Cette médaille stoppe 16 ans de disette pour les Bleus sur le relais masculin. Depuis les JO de Turin en 2006, les Français n’étaient jamais remontés sur un podium olympique. Émilien Jacquelin a d’ailleurs eu une petite pensée pour tous les biathlètes tricolores qui ont échoué dans cette quête olympique ces dernières années, sans oublier Antonin Guigonnat et Éric Perrot, remplaçants sur ces JO…
“J’ai une pensée pour la génération d’athlètes qu’il y a eu entre entre 2006 et aujourd’hui. Il n’ y avait pas eu de médaille sur un relais olympique depuis Turin. Bien sûr, il y a une pensée pour Éric et pour Antonin qui font partie de l’équipe. Mais comme j’ai dit, le symbole de cette médaille c’est ce collectif là. Tous les moments qu’on partage ensemble. Hormis il y a deux ans sur Antholz où on avait réussi à avoir le titre mondial, on avait toujours l’impression que finalement c’était un désavantage de vraiment bien s’entendre les uns avec les autres et que du coup on se mettait un peu plus de pression tellement on avait envie de bien faire pour l’équipe. Aujourd’hui on a bien fait.”
Au niveau de sa course, Émilien Jacquelin a réalisé une prestation plutôt solide. Peut-être pas dans la forme des grands jours, il a été costaud derrière la carabine. Une pioche au couché, il fera le sans-faute au tir debout ! Une belle course d’ensemble pour lancer Simon Desthieux en deuxième position, 36 secondes devant la Biélorussie troisième…
“À titre personnel, je me suis senti mieux au niveau du tir. Petit à petit je reviens sur des tirs qui sont plus naturels, je vois que sur les tirs debout, malgré un petit peu de vent, ça passe. Sur les skis, j’ai mis beaucoup d’énergie pour pour aller chercher le Biélorusse et Loginov. Et finalement lorsque je rentre sur eux, Loginov décide d’attaquer. Ça allait être l’effort de trop en tout cas si j’essayais de le suivre. J’ai essayé de garder mon rythme mais surtout d’être concentré sur le tir. Sur un relais on peut faire des différences dans un dernier tour sur les skis mais c’est surtout en faisant de bons tirs qu’on permet de garder l’équipe au front et c’est ce que j’ai essayé de faire.”
Crédit photo : Kevin Voigt