Jean-Pierre Amat, entraîneur de tir de l’équipe de Chine est revenu pour l’Équipe sur les caractéristiques du site olympique. Une piste qui pourrait convenir aux qualités de fondeur de Quentin Fillon Maillet.
Une loterie au programme ?
Dans quelques jours, les biathlètes débarqueront en Chine et découvriront pour la première fois le site de Zhangjiakou où se disputeront les épreuves de biathlon durant les Jeux Olympiques de Pékin. Un rendez-vous en terre inconnue puisque l’an dernier, l’étape pré-olympique prévue dans le calendrier a été annulée suite à la crise sanitaire.
En vérité, une seule nation connait comme sa poche la piste olympique perchée à 1700 mètres d’altitude. Le pays hôte, la Chine. Entraînés par Jean-Pierre Amat, Ole Einar Bjoerndalen et Darya Domracheva, les Chinois, privés de Coupe du Monde l’hiver dernier, ont pu accumuler les séances d’entraînement sur place pendant deux mois.
Pour Jean-Pierre Amat, coach français du tir chinois depuis maintenant trois ans, le vent pourrait jouer un grand rôle. Les courses des JO pourraient se résumer à une loterie avec des athlètes totalement destabilisés…
« Je n’ai jamais vu un site aussi venté que celui-là, ça a été deux mois d’enfer. Sur le mois de janvier 2021, il y avait une journée sur deux où on ne pouvait pas tirer. Ça ne correspondait à rien : c’était de la survie, pas autre chose. On a comme info que c’est un petit peu moins venté actuellement, mais ça restera un site très difficile, même si le vent est juste un peu plus faible. »
« Je conçois tout à fait qu’un athlète soit effrayé par le stade, qu’il soit un petit peu perdu par ce vent, qu’il ne sache pas comment réagir. »
Un tracé taillé pour Quentin Fillon Maillet ?
Des difficultés attendues sur le pas de tir, ce qui ne devrait pas être le cas en piste. Très peu de dénivelé, aucune grosse bosse présente sur le parcours. Les biathlètes devront surtout gérer leur effort avec la haute altitude. Une tracé plutôt roulant, sur lequel il faudra tout le temps travailler, et qui pourrait convenir au numéro un mondial Quentin Fillon Maillet. Et c’est le Roi Ole Einar Bjoerndalen qui le dit…
« Pour ce qui est de la piste, je ne pense pas que ce soit un énorme avantage de la connaître, explique Jean-Pierre Amat. Pour le dénivelé, il n’y a pas de grosses bosses comme à Ruhpolding par exemple. Ole (Einar Bjoerndalen) a annoncé que, pendant toute la durée des Jeux, Quentin Fillon Maillet n’utiliserait peut-être pas une seule fois le pas de montée. Il dit que c’est une piste taillée pour lui. Et il pense que ce sera lui le roi des Jeux ! »
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