IBU Cup

Obertilliach – Sophie Chauveau : « Une grande satisfaction »

Auteure de son premier podium individuel en IBU Cup mercredi, Sophie Chauveau est revenue pour nous sur sa très belle performance. La Bornandine sera au départ du sprint d’Obertilliach en milieu de journée.

Bonjour Sophie. Tu as terminé troisième mercredi de l’individuel court. Tu devais être forcément heureuse de monter sur ton premier podium IBU Cup.

Oui je suis super contente, c’est une grande satisfaction. J’avais envie d’en faire un cette saison mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit sur un individuel aha.

Ce premier podium intervient quelques jours après des Mondiaux Juniors frustrants pour toi à titre individuel.

En effet les Mondiaux n’ont vraiment pas été évidents. J’avais énormément d’attentes et d’objectifs et je pense que j’en ai oublié l’essentiel. C’est une leçon pour la suite, et c’est aussi ce qui m’a permis de repartir de zéro mercredi.

Crédit photo : Kevin Voigt
Tu as été portée une nouvelle fois par un temps de ski canon en finissant très fort dans la dernière boucle.

Aha c’est vrai que je suis vraiment très contente de mes temps de ski cette saison ! Je ne m’attendais pas à être en mesure de jouer parmi les plus rapides. Mais au final, j’arrive à rester plutôt régulière et à en remettre dans les derniers tours donc c’est génial !

On sait tous que le tir n’est pas vraiment mon point fort mais je sens que ça commence à venir.

Sophie Chauveau
Si la forme est là, c’est malheureusement ton tir qui, parfois, te faisait passer à côté de belles performances. Mercredi tu réalises une course solide malgré les conditions peu évidentes.

Comme je le disais, j’ai juste eu de la chance parce qu’au final, vent ou pas, pour moi ça bouge toujours dans tous les sens. Alors ça ne change pas grand chose aha. Trêve de plaisanterie, c’est vrai que je ne m’attendais pas à être sur le podium avec un 17/20. On sait tous que le tir n’est pas vraiment mon point fort mais je sens que ça commence à venir, et ça s’est confirmé mercredi dans les conditions du jour.

Crédit photo : Kevin Voigt
Après un premier tir parfait, tu commets deux erreurs sur ton premier debout. Mais tu ne t’es pas démobilisée pour autant.

Non en effet je suis restée focus. Je me suis dit qu’avec un 18/20 ça pouvait encore passer et qu’il fallait que je me batte pour toutes les rentrer. Comme nous disent souvent les coachs, on ne sait pas ce qu’il se passe sur la course alors on reste focus jusqu’à la fin, même si on en loupe !

J’ai vu qu’elle était deux secondes derrière moi j’ai versé ma petite larme de bonheur.

Sophie Chauveau
Comment as-tu abordé ton dernier tir ? Savais-tu que tu jouais quelque chose ?

Non pas du tout. Pendant les individuels les coachs ne nous donnent pas énormément d’informations. La course est tellement longue que ça n’a pas vraiment d’intérêt d’en avoir avant tous les tirs effectués. Je suis arrivée plutôt « sereine » sans me poser 50 000 questions et je suis restée sur mon objectif de travail. C’est seulement en arrivant vers un des techniciens dans mon dernier tour que j’ai su que je jouais une place sur le podium.

Crédit photo : Kevin Voigt
Tu es troisième provisoire à l’arrivée, mais tu es sur un siège éjectable. L’attente a du être terrible.

Au début je ne pensais vraiment pas rester sur le podium. J’ai regardé le data et je me suis dit qu’au mieux ce serait une quatrième place. Je suis allée vers l’aire d’arrivée pour attendre le passage de l’Autrichienne et quand j’ai vu qu’elle était deux secondes derrière moi j’ai versé ma petite larme de bonheur.

Sens-tu cette troisième place comme une nouvelle étape de franchie dans ta carrière ?

Oui clairement, je sentais depuis quelques temps que j’en étais capable mais je n’arrivais jamais à tout mettre en place au bon moment pour y arriver. Ça me montre que le travail finit toujours par payer.

Il te reste encore trois courses pour boucler ce dernier week-end d’IBU Cup. L’objectif est de rester sur cette dynamique ?

L’objectif est surtout de réussir à rester sur la dynamique de travail et d’apprentissage. C’est seulement comme ça que je peux progresser et y arriver.

Crédit photo : Kevin Voigt